PolySeSouvient exhorte Ottawa à interdire la carabine semi-automatique SKS


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Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Un important groupe militant pour le contrôle des armes à feu prévient que le rachat par le gouvernement fédéral des armes à feu de type militaire sera un gaspillage d'argent s'il n'inclut pas l'interdiction de la carabine semi-automatique SKS.
Depuis mai 2020, Ottawa a interdit environ 2500 types d'armes à feu au motif qu'elles ont leur place seulement sur le champ de bataille, et non entre les mains de chasseurs ou de tireurs sportifs.
Selon le gouvernement fédéral, son programme de rachat offrira aux propriétaires une compensation équitable pour leurs armes à feu interdites. Les derniers détails seront présentés plus tard mardi.
Cependant, le gouvernement n'a pas interdit la SKS, une carabine semi-automatique qui est couramment utilisée dans les communautés autochtones pour chasser.
La SKS a également été utilisée dans des meurtres de policiers et d'autres fusillades très médiatisées.
PolySeSouvient, un groupe créé à la suite du massacre de Polytechnique survenu en 1989, affirme que laisser ce fusil en circulation constituerait «un échec en matière de sécurité publique».
PolySeSouvient souhaite que le gouvernement impose une interdiction immédiate de la vente de nouvelles SKS, retire de la circulation les versions modernes et mette en place un programme de rachat volontaire pour les anciens modèles.
Le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, a déclaré dimanche que le gouvernement annoncerait bientôt la dernière phase du programme de rachat, y compris un programme pilote en Nouvelle-Écosse.
Le ministre doit tenir une conférence de presse mardi après-midi sur la colline du Parlement.
Du point de vue de PolySeSouvient, tant que la SKS ne sera pas interdite, le Canada n'aura pas de réelle interdiction des armes de type militaire.
«À long terme, rien ne changera, si ce n'est le gaspillage de centaines de millions de dollars provenant des contribuables», a tranché PolySeSouvient dans un communiqué.
«Une grande partie de l'argent du rachat sera injectée dans l'industrie des armes à feu, enrichissant les fabricants et renforçant le lobby des armes à feu.»
Selon le groupe, les nouveaux modèles de SKS inonderont le marché et remplaceront les armes à feu qui ont été interdites.
Jim Bronskill, La Presse Canadienne