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SAAQclic: une comptable sur la défensive face aux taux horaires qui explosent

durée 14h15
29 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Une comptable rattachée au bureau de projet du virage numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a exprimé avoir eu un «malaise» face aux taux horaires qui ont bondi à 350 $ de l'heure pour certaines ressources externes dès les débuts du contrat avec le consortium.

Elodie Hudon-Chabot, qui témoigne lundi devant la commission Gallant, a toutefois remis la responsabilité de cette décision aux «gestionnaires qui sont imputables à ce contrat-là». Mme Hudon-Chabot a mentionné que sa tâche était de réviser les factures liées au projet SAAQclic et non de les approuver.

«Moi, j'ai exécuté les décisions de gestion qui ont été prises», a-t-elle dit. Par contre, «moi même j'avais un malaise», a-t-elle poursuivi.

La procureure de la commission d'enquête, Marie-Claude Sarrazin, lui a rappelé ce que prévoyait le plan de la SAAQ identifiant les risques et les mesures de contrôle en lien avec le projet informatique nommé CASA.

La question des taux horaires facturés non conformes au contrat faisait partie des risques à surveiller. La responsabilité de garder un oeil sur cet aspect et de prendre des actions revenait à Mme Hudon-Chabot, a souligné la procureure.

La comptable s'est défendue de ne pas avoir suivi les directives prévues au plan, affirmant que celui-ci a été adopté après la situation des changements à la rémunération. La fonctionnaire a aussi plaidé que le taux horaire de 350 $ existait au contrat, mais a reconnu que les balises encadrant son application semblaient absentes.

«J'ai observé que des gens changent de taux. Je pose la question et après, on m'envoie vers un gestionnaire qui me dit que la décision est prise. Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire de plus nécessairement. (...) J'ai opérationnalisé une décision qu'on m'a donnée», a-t-elle martelé.

Mme Hudon-Chabot a dit ensuite ignorer si elle avait porté plus loin ce dossier.

Au cours des audiences de la commission Gallant, il a été révélé que des ressources externes avaient vu leur taux horaire passer de 82 $ à 350 $ de l’heure sans une demande d’autorisation au préalable et sans véritable justification en 2018.

Le taux de 82 $/h, le plus bas prévu au contrat, était rattaché au profil d'emploi d'intégration technologique, tandis que celui de 350 $/h était lié à une «expertise de pointe».

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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