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Tenue de la réunion de l'APN à Vancouver malgré la suspension de la cheffe nationale

durée 04h20
5 juillet 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

VANCOUVER — Le rassemblement annuel de l'Assemblée des Premières Nations (APN) se tient cette semaine à Vancouver sous une volée de critiques de la part de sa cheffe nationale, RoseAnne Archibald, qui a été suspendue et dont l'accès à la réunion a été refusé.

Mme Archibald affirme que sa suspension est une violation de la Charte de l'Assemblée et que les chefs régionaux n'ont pas le pouvoir de suspendre le chef national. Elle prétend que la suspension est un moyen de l'intimider, de la punir et de la faire taire sur ses allégations d'une éventuelle utilisation abusive des fonds publics.

Un tribunal de l’Ontario a rejeté la semaine dernière sa proposition visant à faire annuler sa suspension qui est entrée en vigueur le 17 juin après une enquête sur quatre plaintes portées contre elle par son personnel. RoseAnne Archibald a allégué qu'elle avait été attaquée pour avoir tenté d'enquêter sur la corruption au sein de l'APN.

Jusqu'à lundi, il était prévu que la cheffe prenne la parole à l'ouverture de la réunion, mais elle a déclaré dans un tweet que son nom avait été effacé de l'ordre du jour.

Mme Archibald a déclaré qu’il "s'agit d'une réunion des chefs en assemblée, pas d'une réunion de l’exécutif de l'APN".

Un projet de résolution soumis à l'Assemblée demande qu'elle soit écartée de ses fonctions et qu'une nouvelle élection ait lieu parce qu'elle n'a pas obtenu les 60 % requis des suffrages exprimés lorsqu'elle a été élue l'an dernier.

Pour sa part, la chef Wendy Jocko de la Première Nation algonquine de Pikwakanagan en Ontario a déclaré sur les réseaux sociaux qu'elle présenterait une résolution d'urgence lors de la réunion de l'APN, appelant à la fin immédiate de ce qu’elle qualifie de suspension non fondée et illégale de RoseAnne Archibald.

La réunion de l'organisme s’ouvre au lendemain de l'annonce par l'APN d'un règlement de 20 milliards $ pour indemniser les enfants des Premières Nations et leurs familles des préjudices causés par le sous-financement chronique de la protection de l'enfance dans les réserves autochtones.

La cheffe régionale de l'APN, Cindy Woodhouse, la négociatrice en chef de l'accord sur la protection de l'enfance pour l'assemblée, a déclaré que le problème de leadership au sein de l’organisation n'affectait pas son travail.

Pour sa part, la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, estime que de nombreuses organisations traversent de tels problèmes et que c'est l'occasion pour l’APN de déterminer la bonne approche de sa gouvernance. Elle signale que le gouvernement fédéral n'a pas à dicter aux peuples autochtones comment s'organiser, mais travailler avec eux.

La Presse Canadienne