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Un autre syndicat ontarien débraiera un jour, vendredi, pour dénoncer la loi spéciale

durée 11h30
3 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

TORONTO — Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) annonce que ses 8000 travailleurs de l'éducation vont débrayer une journée, vendredi, en solidarité avec les 55 000 employés de ce secteur, affiliés à un autre syndicat, qui sont sur le point de déclencher une grève générale illimitée.

Le SEFPO représente lui aussi des travailleurs de l'éducation, comme des aides-enseignants et des éducatrices en garderies, dans plusieurs conseils scolaires de la province.

Leur plus grand contingent de membres se trouve dans les conseils scolaires de Peel et de York, qui ont tous les deux déjà déclaré que la grève des membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) entraînerait la fermeture d'écoles.

Le gouvernement de Doug Ford devrait adopter jeudi une loi spéciale qui imposerait une convention collective de quatre ans aux 55 000 membres du SCFP dans le secteur de l'éducation et interdirait tout recours à la grève.

Le président du SEFPO, JP Hornick, a estimé jeudi matin dans un communiqué que cette loi «anticonstitutionnelle et antidémocratique» du gouvernement Ford «n’est pas seulement une attaque contre le droit à la négociation collective des travailleurs de l’éducation, c’est une attaque contre les droits de tous les travailleurs».

L'important Conseil scolaire du district de Toronto a déclaré que l'apprentissage en personne serait annulé si les travailleurs du SCFP ne sont pas là, car les directions ne peuvent garantir que les écoles resteront sécuritaires et propres pour les élèves.

Plusieurs autres conseils en Ontario ont aussi déclaré qu'ils devront fermer des écoles vendredi parce qu'ils ne peuvent pas fonctionner en toute sécurité sans ces 55 000 travailleurs.

Le SCFP a indiqué mercredi que ces membres prévoyaient de poursuivre la grève au-delà de vendredi, à moins qu'une entente ne soit conclue d'ici là avec le gouvernement.

Mais le ministre de l'Éducation a déclaré mercredi qu'il ne négocierait plus tant que le syndicat ne retirerait pas son mot d'ordre de grève pour vendredi. Stephen Lecce soutient qu'à cause de cette menace de grève du SCFP, son gouvernement «n'a d'autre choix» que d'aller de l'avant avec sa loi.

Le gouvernement proposait au départ des augmentations de 2 % par année pour les travailleurs gagnant moins de 40 000 $ et de 1,25 % pour tous les autres. La nouvelle convention de quatre ans décrétée par loi spéciale accorderait 2,5 % d'augmentations par année pour les travailleurs gagnant moins de 43 000 $ et 1,5 % pour tous les autres.

Le SCFP soutient que cette proposition est basée en fait sur les salaires horaires et les échelles salariales, de sorte que la majorité des travailleurs qui gagnent moins de 43 000 $ par année n'obtiendraient pas cette augmentation de 2,5 %.

Le syndicat demandait à l'origine des augmentations annuelles de 11,7 %, plaidant que ces travailleurs, qui gagnent en moyenne 39 000 $ par année, sont généralement les moins bien payés dans tout le réseau scolaire.

La Presse Canadienne