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Un Canadien sur deux réussit à avoir des soins dans une langue officielle minoritaire

durée 12h22
18 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Environ la moitié des patients de langue officielle en situation minoritaire (qui parlent anglais au Québec et français dans le reste du Canada) ont reçu des soins dans leur langue lorsqu'ils ont accédé à des services de santé dans un hôpital, indique un rapport de Statistique Canada publié jeudi.

Au Nouveau-Brunswick, c'est environ huit personnes sur dix qui ont reçu des soins en concordance linguistique dans les hôpitaux. Venait ensuite le Québec, où 57 % des patients anglophones ont eu accès aux soins en anglais, puis l'Ontario où le tiers des patients francophones ont été traités en français.

Ces résultats soulignent qu'il existe des disparités provinciales quant à l’accès à des soins dans la langue de choix au sein de la population de langue officielle en situation minoritaire (PLOSM), soulève le rapport de Statistique Canada, qui s'est basé sur l'Enquête sur la population de langue officielle en situation minoritaire de 2022.

L’analyse porte sur les adultes de 18 ans et plus vivant au Canada, en particulier dans les provinces du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l’Ontario, où certains hôpitaux sont tenus, en vertu de lois ou de règlements, de fournir des services dans la langue officielle minoritaire.

D'ailleurs, la distance entre le domicile du patient et l'hôpital de langue minoritaire le plus proche est un facteur important qui influence les données. Les personnes vivant à proximité de ces centres hospitaliers sont plus susceptibles de recevoir des soins dans leur langue.

«En Ontario, par exemple, les adultes de langue française dont l’hôpital le plus proche était un hôpital désigné pour fournir des services dans la langue officielle minoritaire présentaient une probabilité prédite de 34 % de recevoir des soins dans leur langue, comparativement à 16 % de ceux vivant plus près d’hôpitaux non désignés», indique le rapport.

Les personnes qui connaissent bien les lois encadrant les services de santé et celles qui se sentent plus à l'aise d'en faire la demande étaient aussi plus enclines à se faire soigner dans leur langue.

Important pour les Canadiens ?

Recevoir des soins de santé dans la langue officielle de son choix est important pour une majorité de Canadiens, plus précisément pour 78 % de ceux qui ont été sondés en 2022. On observe toutefois certaines disparités selon les régions.

Au Québec, les adultes de langue anglaise étaient plus susceptibles que ceux qui parlent français qui vivent ailleurs au Canada «de penser qu’il était important de recevoir des services de santé dans leur langue officielle et de demander de tels services». En fait, 91 % des Québécois qui s'expriment en anglais estimaient qu’il était important de recevoir des soins en anglais contre 65 % pour les francophones qui vivent dans une province autre que le Québec.

Au sein de la Belle Province, 63 % de la population de langue officielle en situation minoritaire qui a reçu des services de santé au cours des 12 mois précédents l'enquête a toujours ou souvent demandé à être servie en anglais contre 39 % de la PLOSM qui a demandé à être servie en français ailleurs au Canada.

La couverture en santé de La Presse Canadienne est soutenue par un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable de ce contenu journalistique.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

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