Un éboulement pourrait avoir causé un déraillement de train en Colombie-Britannique

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Par La Presse Canadienne, 2025
SAVONA — L'exploitant ferroviaire Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) indique qu'un éboulement pourrait être en partie responsable du déraillement survenu près de Kamloops, en Colombie-Britannique, qui a entraîné le déversement de plus de 70 000 litres de carburant d'aviation le long d'un lac de la région.
Lundi soir, lors d'une réunion d'information publique à Savona, en Colombie-Britannique, Mike LoVecchio, directeur des relations avec les Autochtones et des affaires gouvernementales de CPKC, a déclaré que la cause exacte du déraillement faisait toujours l'objet d'une enquête.
M. LoVecchio a précisé que l'enquête du Bureau de la sécurité des transports du Canada pourrait prendre des années, mais que l'hypothèse d'un éboulement figurait parmi les éléments «sérieusement étudiés».
Le déraillement, survenu le 1er novembre près de Cherry Creek, à environ 20 kilomètres à l'ouest de Kamloops, s'est produit sur l'un des axes ferroviaires les plus fréquentés entre Calgary et Vancouver.
Deux des 17 wagons impliqués transportaient du kérosène qui s'est répandu lors du déraillement. M. LoVecchio a fait valoir que le déversement a été au centre des préoccupations de l'opérateur ferroviaire depuis le début.
Personne n'a été blessé lors du déraillement. L'exploitant ferroviaire indique que les analyses d'eau effectuées au lac Kamloops voisin ont révélé des résultats inférieurs aux normes de qualité de l'eau potable de la Colombie-Britannique, bien que les analyses se poursuivent.
«Les équipes ont terminé aujourd'hui le retrait du dernier wagon, a expliqué M. LoVecchio, lors de la réunion. Il reste encore du matériel ferroviaire à enlever, mais le retrait de ce dernier wagon marque la fin des opérations de déblaiement sur place.»
Il a ajouté que l'exploitant a pris connaissance de rapports suggérant qu'un éboulement pourrait avoir contribué au déraillement, mais aucune cause officielle n'a été déterminée.
«Notre enquête vise à éliminer les causes potentielles et à les identifier, a précisé M. LoVecchio. Cela prend du temps.»
«Notre analyse à ce jour n'indique toutefois aucun lien avec d'autres incidents survenus sur la ligne principale.»
Plusieurs résidents de la région de Kamloops et des élus locaux ont assisté à la réunion, dont l'ancien chef de la Première Nation Tk'emlups te Secwepemc, Shane Gottfriedson, qui réside à Tobiano, en Colombie-Britannique.
M. Gottfriedson a fait part de ses inquiétudes concernant l'entretien des voies ferrées à proximité des cours d'eau, puisqu'un éboulement est une cause possible.
«S'il s'agissait d'un éboulement et que des inspections régulières étaient effectuées, un signal d'alerte aurait été tiré et la circulation aurait été immédiatement interrompue», a-t-il indiqué, ajoutant qu'il souhaitait connaître l'ampleur des investissements en entretien et en capital réalisés sur le corridor ferroviaire où le déraillement s'est produit.
«Nous vivons tous dans cette région. Nous dépendons de cette eau. Chacun d'entre nous qui sommes assis ici en boit», a-t-il fait valoir.
«Un important cours d'eau à saumons prend sa source ici, et cette année, ce lac regorgeait de poissons. Quel impact cela aura-t-il sur notre bassin versant ?»
En réponse, M. LoVecchio a déclaré que, même si l’exploitant ferroviaire n’exclut aucune hypothèse quant au déraillement, l’entreprise dispose d’un programme d’entretien «très rigoureux».
Il a ajouté que CPKC demeure pleinement engagée à nettoyer le site.
La Presse Canadienne