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Un nouveau service pour des travailleurs victimes de licenciements collectifs

durée 05h00
6 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Les travailleurs qui sont confrontés à l'annonce d'un licenciement collectif pourraient recevoir bientôt la visite sur place d'une équipe de la Commission de la construction, dans le but de les réorienter vers cette industrie.

La Commission de la construction (CCQ), épaulée par le ministère de l'Emploi, lance ainsi un nouveau service, appelé Guichet orientation construction.

Il s'adresse aux travailleurs victimes d'un licenciement collectif d'au moins 50 personnes, particulièrement ceux qui sont provoqués par l'imposition de droits de douane.

Lorsqu'il y a annonce d'un licenciement collectif, le ministère de l'Emploi est automatiquement avisé, explique en entrevue la ministre Pascale Déry.

«Nos agents, à Emploi Québec, ont l'habitude de déployer des comités d'aide au reclassement. Ils ont cette expertise-là d'accompagner tous les travailleurs licenciés. Si on est capable d'avoir un meilleur maillage et une stratégie coordonnée, pour faciliter le transfert du personnel des secteurs affectés vers des opportunités dans le secteur de la construction, je pense que c'est une bonne chose», a-t-elle affirmé.

Une équipe de la CCQ va donc visiter les entreprises qui annoncent de tels licenciements et qui sont susceptibles d'employer des travailleurs qui ont des habiletés manuelles ou une formation pertinente.

«Je forme une équipe multidisciplinaire, qui est capable d'informer, d'étudier, de guider, et même, sur place, de donner une bonne idée des conditions de succès pour obtenir un certificat de compétence» en construction, a expliqué en entrevue la présidente-directrice générale de la CCQ, Audrey Murray.

«Il va y avoir des rencontres en présentiel ou en virtuel avec les salariés affectés. On va recueillir les informations permettant d'identifier les besoins en formation, le rehaussement des compétences, ce qui est pertinent. On va analyser, avec une équipe multidisciplinaire à la CCQ, on va faire des communications personnalisées pour identifier les voies d'accès possibles, les prérequis. On va faire le suivi. Ultimement, l'objectif, c'est de faire en sorte que ces personnes-là aient un certificat de compétence apprenti et puissent intégrer notre industrie», a résumé le ministre du Travail, Jean Boulet.

Mme Murray indique que la Commission de la construction a estimé les besoins de l'industrie, dans l'ensemble du Québec, à 16 000 travailleurs par année, de 2025 à 2029, pour combler les départs, les retraites et les ajouts rendus nécessaires par les projets de construction annoncés.

Certains métiers sont particulièrement en demande, comme ceux de charpentier-menuisier et d'électricien, par exemple.

Bien que ce nouveau service s'adresse aux travailleurs victimes de licenciements collectifs d'au moins 50 personnes, engendrés par les droits de douane, les autres salariés ne seront pas laissés pour compte, assure le ministre Boulet.

«Notre Guichet orientation construction, il vise primairement les personnes qui sont affectées par les licenciements collectifs découlant des tarifs, mais ça ne veut pas dire qu'on laisse de côté les autres. Tous les autres programmes demeurent en place aussi», a insisté le ministre Boulet.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

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