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Une étude de l'Université Concordia questionne l'efficacité des cloisons au bureau

durée 09h30
9 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Les cloisons installées dans les bureaux à aire ouverte ne seraient pas aussi efficaces que ça, selon une étude de l’Université de Concordia.

L’étude, financée par l’American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE) et publiée dans la revue «Science and Technology for the Built Environment» révèle que le niveau sonore d’un espace de travail est en grande partie attribuable au comportement des employés, mais aussi à l’agencement de l’espace de travail et au type de communication privilégié.

En entrevue à La Presse Canadienne, le professeur agrégé au Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de l’Université Concordia, Joonhee Lee, souligne que l’installation de cloisons entre les bureaux à aire ouverte faisait en sorte que la plupart des personnes ressentaient le besoin de parler plus fort afin de se faire entendre.

L'étude démontre en effet que le niveau sonore dans les salles de réunion est plus stable et plus faible que celui dans les espaces de travail ouverts.

Bien que la solution classique consiste, selon M. Lee, à installer des barrières sonores entre les espaces, il observe cependant que les gens ont tendance à compenser cet effet» en élevant la voix en communiquant.

«Les cloisons restent une bonne solution, mais elles peuvent devenir moins efficaces en termes de confidentialité des conversations», ajoute-t-il.

Le Pr Lee mentionne que l'installation de «haut-parleurs discrets généralement mis au plafond, qui imitent le bruit de la climatisation pour créer un bruit de fond» pouvait être une solution de rechange aux cloisons pour améliorer les échanges privés au travail.

«Le masquage sonore peut aider les gens à rester attentifs, à se concentrer et à améliorer leurs performances au travail», affirme-t-il.

Le Pr Lee relève également que trop de silence pourrait tout autant compromettre la productivité au travail. «Un niveau de bruit ambiant très faible peut entraîner une perception accrue des bruits parasites. C'est pourquoi un silence excessif peut nuire à votre environnement», avance-t-il.

Ce projet de recherche a été mené en collaboration avec la société d’acoustique montréalaise Soft dB, et les niveaux sonores de deux bureaux de Montréal et Québec ont été analysés afin de fournir ces résultats.

Anja Conton, La Presse Canadienne

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