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Une nouvelle loi ontarienne exige que les filets de soccer soient sécurisés

durée 08h23
11 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par The Canadian Press, 2024

TORONTO — Le père d'un jeune Ontarien de 15 ans qui a été tué par un filet de soccer de plus de 90 kilogrammes se dit honoré qu'une nouvelle loi provinciale porte le nom de son fils, même s'il échangerait tout pour ne pas être conscient des dangers de tels filets et récupérer son garçon.

Garrett Mills, de Napanee, en Ontario, jouait dans un parc avec son amie de coeur et son meilleur ami le 12 mai 2017. Il était suspendu à la barre transversale d'un filet de soccer non ancré et faisait des tractions à la barre, lorsque la structure est tombée sur lui et l'a tué.

La Loi sur le legs de Garrett, qui a reçu la sanction royale la semaine dernière, établit des exigences pour une utilisation sécuritaire des buts de soccer mobiles utilisés par les membres du public.

Peu de temps avant sa mort, Garrett avait demandé à son père ce qu'était un legs.

«Une fois que nous lui avons expliqué, il a fait une pause pendant un moment et a vraiment réfléchi à cela pendant un moment, puis il a dit: "Quand je vais m'en aller, je veux laisser un legs"», a témoigné son père, Dave Mills.

«Quatre jours plus tard, il était parti.»

Les buts de soccer mobiles ont causé plus de 40 décès en Amérique du Nord, principalement des enfants, a souligné Ric Bresee, député progressiste-conservateur du parlement provincial de Hastings—Lennox et Addington, qui a proposé le projet de loi d'initiative parlementaire.

M. Mills dit que c'est un immense honneur que le nom de son fils soit associé à une loi qui pourrait sauver des vies.

«Garrett aurait probablement été avant tout gêné par toute cette d'attention, mais l'idée que cela empêche peut-être qu'un accident similaire se produise et qu'un autre enfant subisse un préjudice grave et qu'une autre famille doive se faire arracher les tripes – comme ma femme l'a si bien dit il y a quelque temps – c'est un sentiment formidable», a-t-il soutenu.

Un long combat

M. Mills a parcouru un long chemin pour plaider en faveur de l'adoption d'une loi. C'était la troisième tentative de faire adopter le projet de loi.

Le député Bresee s'est dit heureux que le projet de loi soit soutenu par tous les partis et qu'ils aient tous coopéré pour le faire adopter avant l'ajournement de la législature pour l'été.

«Le soccer est évidemment un sport merveilleux, a-t-il relaté. Nous voulons encourager les gens à profiter de l'air frais, quel que soit le sport qu'ils pratiquent, mais nous devons nous assurer que les gens sont en sécurité dans ce processus.»

Maintenant, le ministre des Sports, Neil Lumsden, réalisera des règlements pour que la loi puisse entrer en vigueur. Le ministère travaille avec les organisations sportives et les fabricants.

«J'ai hâte de réaliser un changement qui aura un impact sur des milliers et des milliers de jeunes, et ils ne le sauront même pas», a-t-il affirmé.

«Son pouvoir va durer longtemps.»

Bien qu'il soit soulagé que la loi soit enfin adoptée, M. Mills veut qu'on se souvienne de son fils au-delà des circonstances de son décès.

«Je sais que beaucoup de parents diraient probablement la même chose à propos de leurs propres enfants, mais il était vraiment taillé d'un tissu différent», a-t-il relaté.

«Depuis le jour de sa naissance, nous n'avons jamais eu de dispute avec lui, pas une seule fois. Nous n'avons jamais eu à le discipliner, jamais. C'était un artisan de la paix. Il cherchait à rendre les autres heureux. Chaque jour, c'était comme sa mission de faire rire les gens.»

Il ne s'est jamais mis en colère et respirait l'amour pour tout le monde, a ajouté son père.

«Je me suis dit que si ce gamin, qui avait 15 ans au moment de son décès, pouvait vivre une vie aussi bien (...) je pourrais sûrement peut-être l'imiter un peu et vivre comme ça moi-même. Et j'ai fait cet effort. Et je fais toujours cet effort pour vivre davantage comme Garrett a vécu», a-t-il souligné.

«J'essaie chaque jour d'être cet héritage, une partie de cet héritage que Garrett a laissé.»

Allison Jones, La Presse Canadienne