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Le rêve beauceron doit s’ajuster aux nouvelles réalités du marché

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7 novembre 2008
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Le chroniqueur du journal Les Affaires, René Vézina, croit que le Québec et la Beauce devront travailler ardemment pour regagner son blason de pépinières d’entrepreneurs. L’École d’entrepreneurship de Beauce est toutefois un bon départ, mais la crise économique qui sévit aura certainement des répercussions.

Le journaliste de 30 ans de métier a présenté sa conférence intitulée : Auparavant les Chinois, demain des Japonais devant 90 personnes le 6 novembre dernier à l’Auberge Benedict-Arnold. Il était l’invité du Midi-Rencontre Desjardins de la Chambre de commerce de Saint-Georges organisé en collaboration avec Développement PME.

Le journaliste a encensé les Beaucerons pour la création de l’École supérieure d’entrepreneurship. Une école privée où l’inscription ne sera pas donnée, mais qui permettra d’enseigner à des jeunes chefs d’entreprises de devenir de bons entrepreneurs. « Ils pourront repartir au 21e siècle avec une notion des marchés et de la gestion des ressources humaines », croit ce dernier.

« L’École d’entrepreneurship, à mon sens, enseignera à l’entrepreneur que derrière la montagne se trouve l’océan. Ça, c’est tout à votre honneur parce que c’est exceptionnel au Québec et peut-être même au Canada. Cela témoigne d’une volonté de modifier la donne », pense ce dernier.

Soulignons que la Fondation de l’entrepreneurship donnera son appui à l’école contribuera à changer les mentalités.

M. Vézina rappelle que le Québec traîne la patte au niveau de l’entrepreneuriat. « Ce n’est plus vrai que nous sommes une pépinière d’entreprises. Il va falloir remonter cela. C’est la solution à long terme en temps », croit fermement ce dernier. Déjà la région de Chaudière-Appalaches a perdu plus de 1100 entreprises de 2000 à 2006. Des chiffres peu reluisants qui risquent de s’aggraver. Les six prochains mois seront difficiles », poursuit-il

Selon lui, la Beauce comme tout le Québec doit s’ajuster aux nouvelles réalités du marché telles que la mondialisation, de la montée du prix de pétrole ou des variations de notre dollar. Sa solution est de travailler mieux misant sur l’efficacité de la production, la qualité et la valeur ajoutée. Rien de nouveau de ce côté-là, mais il croit que le Québec doit miser sur les technologies de l’information, réquisitionner les cerveaux et les bras surtout amenuiser les effets du décrochage scolaire. Une plaie pour la société québécoise.

Pour faire face aussi aux nouvelles réalités, M. Vézina propose que les entreprises d’un même secteur au Québec se doivent de ne plus travailler en silo. Il a cité en exemple les 80 entreprises en plasturgie ou seulement 17 d’entre elles travaillent en grappe. Faute de main-d’œuvre, certaines entreprises sont portées à refuser des contrats. Selon lui, c’est beaucoup moins dommageable de travailler avec une entreprise du Québec que de laisser entrer un compétiteur de l’étranger dans le portrait. Surtout qu’ils seront nombreux intéressés à prendre les parts de marchés aux États-Unis.

Lors de ce ralentissement économique, M. Vézina s’inspire de l’humoriste français Pierre Daninos pour illustrer l’urgence d’agir dans le secteur manufacturier. «Mieux vaut penser le changement que panser le changement», cite-t-il.

Enjeu des élections
Questionné à savoir si l’on peut évoquer que les prochaines élections provinciales sont basées sur un enjeu économique, M. Vézina est bien clair. « Le Québec ne peut rien faire seul. Elle a bien des enjeux : la santé, l’éducation, l’immigration, mais sur l’économie il n’y a pas d’enjeu économique propre au Québec » lance M. Vézina

« L’enjeu actuel, s’il y en a un, est au niveau pancanadien c’est de donner une chance à l’industrie manufacturière pour qu’elle passe à travers la crise. Il faut éviter dans quelques années être obligé de recoller les morceaux et de repartir à zéro. C’est qu’on va fort probablement voir aux  États-Unis qui soutiendront l’industrie automobile. C’est 2,5 millions d’emplois qui en dépendent », rappelle ce dernier.

L’effet d’Obama
Tel qu’il l’a écrit dans un récent article dans le Journal des Affaires, René Vézina a souligné l’effet de l’élection de Barack Obama à la présidence américaine. Son élection, quoique rassurante selon lui, n’a pas réussi à stopper la dérive des marchés mondiaux. L'Europe s'enfonce sérieusement dans la récession, la production manufacturière américaine est à son plus bas niveau depuis le début des années 1980, et les citoyens américains continuent de perdre leur maison à un rythme de 2500 par jour. Barack Obama n'est pas un sauveur, mais il peut énergiser toute une société qui a le moral dans les talons. 

Régions ressources
Son journal Les Affaires couvrant l’ensemble de la province, la question des régions ressources demeure épineuse même pour le conférencier. « Je crois que les petites améliorations sont en train de se faire. Mais, Trois-Rivières n’est pas une région ressource. Les entreprises de Bécancour n’avaient qu’à traverser le pont Laviolette à Trois-Rivières. Il y a eu ce genre de coulage pour avoir ces avantages. Je pense que le principe est correct, il n’est pas idéal. Actuellement, il faut freiner l’exode au Lac-Saint-Jean et en Gaspésie… Le Lac-Saint-Jean se vide à une vitesse effarante », lance ce dernier.

Selon lui, le bon sens existe, mais pendant ce temps le train passe à côté. «On va finir par vider le Québec, si ça continue. Il ne restera plus que la trame sur le bord du Fleuve, du Richelieu et la Chaudière. Tout le reste sera vide et deviendra une immense pourvoirie. Ce n’est pas l’idéal», avertit ce M. Vézina.

Comme a déjà dit Félix Leclerc, payer un homme à ne rien faire, c’est le tuer. Il soutient que le gouvernement est tombé dans ce panneau avec les régions ressources. Maintenant, ce dossier demande une volonté politique pour trouver une solution équitable pour tous et  identifier les zones fragiles. « C’est une patate chaude politique. En élections, soyez certain que cela va rebondir dans les débats », lance le conférencier.

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