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Une reprise certaine, mais moins spectaculaire au Québec

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15 décembre 2009
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L’économiste principal de la Banque RBC, Benoit Hogue, a présenté ses prévisions financières de l’année 2010 le 10 décembre dernier au Centre des congrès le Georgesville. La reprise est bel et bien amorcée, mais elle sera lente particulièrement dans la belle province.

M. Hogue a prononcé sa conférence Perspective 2010 : En avant vers la reprise devant plus de 180 invités dans le cadre du déjeuner-conférence tenu par le Conseil économique de Beauce (CEB).

L’économiste prévoit que l’activité économique se mettra en place graduellement dès 2010 pour espérer une reprise dès la moitié la prochaine année. « Les taux d’intérêt sont très bas. La Banque du Canada prévoit de maintenir son taux actuel jusqu’au milieu de l’année. On voit déjà le taux d’intérêt que cela a un effet dans le marché de l’habitation. La revente des maisons a rebondi de façon spectaculaire. Pour les mises en chantiers, on ne s’attend pas à une reprise aussi spectaculaire. La période la plus forte ne sera pas là d’ici la fin de 2010 », pense M. Hogue.

« La chose à surveiller en 2010 est que la reprise soit progressive, soutenable et pas trop forte et pas trop faible. Ce sera à surveiller. Il n’est pas impossible que cela débloque rapidement », estime ce dernier.

Par ailleurs, il a aussi mentionné que la Banque du Canada devrait surveiller ce qui se produit sur le marché de la construction. « Il a rebondi beaucoup plus fort que tout le monde prévoyait. Si cela se poursuit pendant une forte année, il pourrait avoir apparition de bulles… Le marché de la construction a beaucoup de répercussions sur d’autres secteurs économiques », indique ce dernier.

Une des craintes dans le secteur, lorsque les plans d’infrastructures du fédéral viendront à échéance cela fera chuter ce domaine considérablement parce que plusieurs travaux ont été devancés de quelques années.

Les gouvernements ont eu raison d’investir
Selon lui, les gouvernements ont pris la bonne décision d’engendrer des déficits pour contrer ce ralentissement économique. Cependant, le retour à l’équilibre des gouvernements sera quand même un défi de taille à relever au fil des prochaines années. En attendant, les stimulants économiques tant budgétaires que monétaires ont eu l’effet escompté dans l’économie canadienne. « L’argent coule, le travail se fait cela aura son plein effet en 2010 », commente M. Hogue. C’est pourquoi les perspectives sont légèrement meilleures au Canada qu’aux États-Unis.

Au sein des provinces canadiennes, le Québec verra selon l’expert, une croissance moins forte que les autres provinces, dont l’Ontario. « Il ne faut pas voir cela d’un mauvais œil. La récession au Québec a frappé moins durement qu’ailleurs. Cela a frappé avec un certain décalage. L’Ontario a été durement frappé par la récession », précise M. Hogue.

Par hasard ou par chance, le Québec a été le premier à devancer ses investissements massifs en infrastructure et son plan de relance ce qui a empêché celle-ci de plonger au même rythme que ses voisines. « Cela a servi de tampon… L’engrenage était en place alors qu’ailleurs les plans de relance ont été lancés, mais ont pris un certain temps avant de se mettre en place. Pendant ce temps, le privé est tombé, le relais du public n’a pas été aussi instantané qu’au Québec », a commenté l’économiste principal. Il souligne par contre que les dépenses en infrastructures diminueront de l’ordre de 5 % dès 2010-2011 alors qu’elles étaient en croissance de 8 % cette année.

Des facteurs pèseront contre la consommation
D’après ce dernier, les dépenses de consommation croîtront, mais à un rythme plus modéré que dans les reprises du passé. Cela s’explique par de nombreux facteurs. D’abord, la situation de l’emploi demeure difficile au pays, malgré une faible croissance des emplois. Le taux de chômage a baissé au cours des derniers mois, mais est tout de même élevé. « Les gens sont inquiets à propos de leurs emplois. Cette anxiété va continuer pour une demi-année », indique M. Hogue. Il s’inquiète aussi du niveau d’endettement des ménages canadiens.

Pour ce qui est de l’investissement en capital des entreprises, il s’ajoutera à celui des gouvernements pour la prochaine année. Le commerce extérieur du pays exercera un effet de freinage sur la croissance. Les économistes prévoient que le dollar canadien demeure élevé pour les premiers mois de l’année. Il met en garde les gens d’affaires de la volatilité du dollar… qui fluctue régulièrement avec les produits de base, dont le pétrole.

Prochain rendez-vous
Le CEB tiendra son prochain déjeuner-conférence le 21 janvier prochain. L’invité pour cette occasion sera la Banque de développement du Canada.

Une belle récolte pour Moisson
Le CEB a aussi participé à la Grande guignolée des médias lors de ce déjeuner-conférence. Les quelque 180 convives ont été généreux. Près de 400 $ en argent et 200 livres de denrées non périssables ont été remis à la Banque alimentaire Moisson Beauce.

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