Charles Sirois expose ses réflexions d'affaires au Rendez-vous EEB

Par Philippe Morin, Journaliste
L’homme d’affaires Charles Sirois, président du conseil et chef de la direction de Telesystem, était à l’école d’entrepreneurship de Beauce ce vendredi 30 septembre pour offrir une conférence sous le thème « Savoir reconnaître et saisir les opportunités ». Devant près d'une centaine de gens d’affaires de la région, M. Sirois a partagé sa vision de l’entrepreneurship, raconté quelques anecdotes de sa carrière et a développé d’intéressantes réflexions sur l’ère dans laquelle nous vivons et les défis des entreprises d’aujourd’hui.
Dans un monde en perpétuelle évolution, où la technologie de l’information permet un traitement de données beaucoup plus avancé qu’il y a à peine 15 ans, où l’univers des télécommunications occupe énormément d’espace et où le changement amène le changement, les entreprises d’aujourd’hui sont à la perpétuelle recherche d’un équilibre. Comme la théorie de l’évolution de Darwin, suggère, seuls ceux qui s’adaptent à leur environnement peuvent survivre. Ceux qui font fi des changements du milieu ne pourront espérer prospérer. C’est la loi de la jungle.
Pour donner un exemple de changement, M. Sirois a présenté le cas de Kodak. Il y a seulement 10 ans de cela, l’entreprise tentait de prévoir la demande pour appareil photo sur film, sans se douter que la technologie numérique ferait son apparition sur le marché. Une entreprise qui souhaite prospérer, comme Kodak, se doit de s’adapter à l’environnement.
Toujours dans l’idée de comparaison entre la nature et le monde des affaires, M. Sirois voit l’économie comme un écosystème. « Un écosystème est le théâtre de cycles interactifs et interdépendants où les organisations se développent, se propagent et se nourrissent l’une et l’autre par l’échange de matière (biens et services), d’énergie (capital) et d’information (savoir). »
Les cellules du corps forment les organes. Ces organes sont encadrés par un code génétique qui donne la direction à suivre au système. « Une entreprise peut se comparer à un être vivant où l’entrepreneur est le producteur du code génétique », image M. Sirois. Ce code consiste des politiques de l’entreprise, de ses valeurs, de son orientation éthique et managerielle.
Par exemple, selon M. Sirois, le code génétique de Steve Jobs de Apple aura été le « User interface », soit l’interactivité avec l’utilisateur. En misant toujours sur l’approche créative en fonction de l’interactivité avec ses utilisateurs, Apple a pu se hisser au sommet du monde des affaires.
Ayant déjà été à la tête de 16 000 employés, M. Sirois explique que l’entreprise était gérée par lui et sept autres personnes. À eux, ils formaient le code génétique de l’entreprise, la poussant constamment vers l’adaptation et par conséquent, l’expansion.
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