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Il faut ressusciter la volonté d’entreprendre au Québec selon Pierre Karl Péladeau

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3 novembre 2011
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Ce jeudi midi devant plus de 200 convives au Georgesville, Pierre-Karl Péladeau, président du Conseil d’administration de la Fondation de l’entrepreneurship, a prononcé un discours mobilisateur sur l’entrepreneuriat au Québec. L’invité de la Chambre de commerce de Saint-Georges a voulu inciter la communauté d’affaires beauceronne de « S’investir dans le Québec de demain ».

Face à un sérieux manque de relève entrepreneuriale, Pierre-Karl Péladeau est en tournée au Québec afin de trouver des solutions pour raviver la flamme entrepreneuriale. « Comme collectivité, nous faisons face à une problématique et nous devons être courageux. Il faut se demander qu’est-ce qui va se produire avec nos entreprises. Des dizaines de milliers d’entreprises devront faire face à une relève au cours des prochaines années. Si nous ne trouvons pas de relève, l’issue sera la vente ou la disparition de ces entreprises. Si nous les perdons, nous perdons aussi notre capacité de développement économique et de créer la richesse », alerte le président de la Fondation.

Il a cité notamment le cas de la compagnie MAAX, qui jadis était un fleuron de l’entreprise beauceronne et québécoise. Cette entreprise autrefois prospère et bien en vue a connu ensuite des problèmes financiers suite à son acquisition par une société américaine.

Diffuser et susciter un engouement
M. Péladeau, également à la tête de l’empire Québécor, a aussi le mandat en tant que président de la Fondation de médiatiser cette problématique afin de sensibiliser la communauté d’affaires et la population. Dans le cadre de sa tournée, il souhaite inciter les gens à retrouver le goût d’entreprendre, mais aussi retrouver cette même fierté à l’égard des entrepreneurs ayant façonné le Québec d’aujourd’hui afin de préparer celui de demain.

« C’est une réalité qu’on doit faire face. Il faut stimuler cette capacité et cette volonté d’entreprendre au Québec. Il faut ressusciter ou mettre en valeur l’entrepreneuriat tel que la grande époque qu’on a qualifiée de Québec inc., avec les Jean Coutu, Pierre Péladeau, et Rémi Marcoux. Il y en a bien d’autres. Aujourd’hui, il y a les Alain Bouchard qui créent des entreprises avec une envergure internationale. C’est comme cela que nous allons maintenir notre richesse élevée », pense le président et chef de la direction de Québécor.

Selon le conférencier, le Québec a trop longtemps perçu l’entrepreneur comme une personne voulant uniquement s’enrichir personnellement. « Je suis de l’avis inverse. Les entrepreneurs ont la capacité de créer des entreprises, des emplois, de la richesse et surtout de la distribuer ou de la répartir. Si ces entreprises disparaissent, nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer, comme disent les Français. C’est certain qu’une entreprise détenue par les étrangers, c’est aussi vrai pour les entreprises québécoises oeuvrant à l’étranger, ont tendance à favoriser leurs propres intérêts. Mais en le faisant ici, elles favorisent la collectivité québécoise, puisque ces entreprises génèrent de la richesse économique », mentionne-t-il.

De plus, il insiste aussi sur le fait de conserver les sièges sociaux au Québec afin de « créer des emplois de qualité » et de participer au développement social et culturel ». « C’est parce qu’ils sont ici, ils ont cette sensibilité-là », pense M. Péladeau.

Il mentionne qu’il y a toutefois certains obstacles nuisant au goût d’entreprendre au Québec dont la peur du risque, le financement et les irritants de la paperasserie. Un autre facteur nuit trop souvent aussi à la création de la richesse soit le milieu syndical et le Code du travail qui est trop empreint de confrontation. Selon lui, le syndicalisme québécois devrait s’inspirer davantage du modèle allemand plus coopératif.

Malgré tout, il croit que le Québec dispose de tous les éléments pour pouvoir maintenir et créer la richesse. Il a cité entre autres son système d’éducation, et ses institutions, comme la Caisse de dépôt et placement au Québec qui fait l’envie de plusieurs provinces.

Une visite instructive en Beauce
En plus de son dîner-conférence, M. Péladeau a rencontré ce matin des mentors et des mentorés de la Chaudière-Appalaches pour prendre le pouls de la région. Il s’est dit étonné d’apprendre que même la Beauce, berceau de l’entrepreneuriat, se devait de relever ses manches pour stimuler le goût d’entreprendre. « Tout bon Beauceron a dans son entourage un entrepreneur, mais j’ai constaté que ce n’était pas nécessairement le cas », insiste ce dernier.

« Si je peux encore davantage de développer la fibre entrepreneuriale en Beauce, pourquoi pas », s’exclame-t-il ?

Le président de la Fondation a également fait la visite d’entreprises dont Maxi Métal. « J’ai été impressionné par le parcours Dany Dufour. Il veut réussir et il a réussi. C’est une belle entreprise d’ici. C’est le fun de voir aussi qu’il est accompagné d’un entrepreneur de la Beauce âgé de 86 ans, Yvon Roy. Ils ont racheté l’entreprise qui aurait pu être vendue à des intérêts étrangers », soulignant ce dernier insistant sur le fait de créer de la richesse localement », mentionne M. Péladeau.

« Des Dany Dufour, il y en a des dizaines et des dizaines, et il faut les mettre en valeur soit l’importance de ces citoyens et individus qui amènent au développement et la prospérité économique », ajoute-t-il.

Prochain invité Dr Yves Bolduc
Le prochain dîner-conférence de la Chambre de commerce de Saint-Georges aura lieu le 18 novembre prochain au Club de golf de Saint-Georges. L’invité sera le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc.

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  • R
    Robert
    temps Il y a 13 ans
    Je possède un petite entreprise en Beauce, j'ai comme client les hôpitaux, les écoles et plusieurs entreprises industriel et commercial, il y'a quelques mois, j'ai contacté une entreprise qui appartiens a Québecor ici en Beauce, pour leur vendre mon produit, je n'ai même pas été capable de leur offrir rien, j'ai reçu un non catégorique, car il n'y a plus d'achat qui se fait ici, mais tout passe par le bureau chef ...a Montréal, et c'est la que les achats se font...a Montréal...d'une cie qui appartiens a des État-Uniens...alors Mr P-K, ça dois être ça la fibre entrepreneurial des régions, ce que je dis, et ne ce que je fais.

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