Les entrepreneurs doivent oser davantage malgré la conjoncture économique
Malgré des temps d’incertitudes économiques à travers le globe, le premier vice-président et directeur général des Services aux entreprises au Mouvement Desjardins, Stéphane Achard, est d’avis que les entrepreneurs doivent prendre plus de risques… mesurés en 2012. C’était l’essentiel de sa conférence donnée lors du déjeuner thématique du Conseil économique de Beauce tenu ce 17 février au Centre des congrès du Georgesville devant une très bonne foule soit 250 personnes.
Pendant près de 40 minutes, Achard a dressé un portrait réaliste de « L'impact de la situation économique actuelle sur les marchés financiers et les entreprises ». Malgré la lente reprise aux États-Unis et la situation inquiétante en Europe, le conférencier soutient que les entreprises canadiennes auraient intérêt à être plus agressives puisqu’elles sont généralement en bonne situation financière pour réaliser des transactions.
Avant tout, Stéphane Achard pense qu’elles doivent travailler davantage sur leur productivité, leur innovation puis finalement s’ouvrir vers de nouveaux marchés. « Il faut continuer à investir dans l’innovation. Nous devrions davantage prendre des risques... mesurés et intelligents, mais il faut oser », a lancé le conférencier.
D’après lui, les PME canadiennes devraient voir plus loin et agrandir leur part à l’extérieur de leur marché naturel qu’elle évolue sur la scène régionale, provinciale, nationale et ainsi de suite. Selon ce dernier, les PME bien ancrées au Canada qui n’exportent toujours pas aux États-Unis auraient un grand intérêt à le faire en raison de la démographie dix fois plus imposante que le Canada. « Malgré la situation, il y a encore un monde d’opportunité pour ces entreprises », insiste ce dernier.
Toutefois, les grandes entreprises canadiennes oeuvrant aux États-Unis devront s’armer de patience puisque la situation économique américaine semble s’améliorer lentement.
Il a terminé sa conférence en incitant les entreprises dont les PME en les incitant à s’ouvrir davantage vers d’autres marchés et pas uniquement l’Inde et la Chine. Selon lui, d’autres marchés francophones plus faciles à développer comme l’Afrique du Nord francophone et l’Afrique du Sud ainsi que l’Amérique centrale.
L’Euro sera malmené
Certes le conférencier s’est montré inquiet de la situation qui prévaut en Europe. Il va avoir des soubresauts encore importants du côté l’Europe. Je ne suis pas convaincu que la Grèce passera au travers (sa crise)… Ils vont devoir laisser tomber quelques pays pour protéger leur devise », mentionne M. Achard.
L’Europe devra donc recentrer ses efforts sur l’Euro pour revenir plus forte au détriment de certains pays étant capables de respecter leurs engagements de contrôler leurs finances publiques. Toutefois, M. Achard craint que certaines banques européennes tombent entraînant un effet domino sur les banques américaines soutenant ces dernières. Cela aura bien évidemment des répercussions ici.
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