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Une année d’adaptation pour le secteur agricole et agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches

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7 mars 2012
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Les représentants du secteur agricole et agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches ont dressé hier le bilan des saisons de la dernière année au Centre de formation agricole (CFA) de Saint-Anselme. Depuis sa fondation de la Seigneurie de Lauzon il y a 375 ans, les entrepreneurs agricoles ont dû s’adapter constamment. L’année 2011 n’a pas été différente avec ses nouvelles réalités climatiques, économiques, technologiques et du marché.

La dernière année a eu son lot de défis pour le secteur agricole notamment. Un printemps frais et pluvieux a retardé la croissance des semis, mais cela a été compensé par des températures estivales plus enviables. Au mois d’août, la région a été secouée par le passage de la tempête posttropicale Irène. Plusieurs dommages aux cultures ont été observés dans les MRC de Lotbinière, de Bellechasse et de Montmagny. L’automne pluvieux a compliqué la récolte, mais le gel tardif a permis d’allonger cette période et récupérer une partie du retard dans la plupart des productions. Néanmoins, les dommages aux récoltes ont été assez circonscrits.

Des entreprises se démarquent
Normand Côté, porte-parole du secteur agroalimentaire et président de la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches, a dressé un portrait de satisfaction des consommateurs qui motive les entreprises à innover. « Ces dernières sont dynamiques et visionnaires, elles n’hésitent pas à saisir les occasions d’affaires », insiste-t-il.

Il a cité en exemple l’éclosion de Frampton Brasse ayant lancé ses produits 2011. La ferme brassicole a pu percer le marché régional et ses bières sont maintenant vendues à Québec et à Montréal. « Il y a un an, cette entreprise n’était encore qu’un projet et aujourd’hui, elle fait rayonner son savoir-faire partout au Québec », mentionne ce dernier.

En plus des produits, M. Côté a traité de l’importance de la formation de la main-d’œuvre qualifiée pour relever les nombreux défis de ce secteur d’activité important en Chaudière-Appalaches. À ce chapitre, le CFA de Saint-Anselme aura cette année 61 jeunes finissants dans des domaines aussi variés que les productions laitière et porcine, l’acériculture et la mécanique de machinerie agricole.

Vers le développement durable
Pour préserver les ressources pour les générations futures, M. Côté précise que les producteurs agricoles ont endossé de nouvelles responsabilités avec l’aide des acteurs du milieu. « Nous nous sommes adaptés dans nos façons de produire et de gérer les intrants et les extrants (retrait du bétail des cours d’eau, implantation de bandes riveraines et gestion des fumiers) afin de respecter les exigences des citoyens. Est-ce qu’il reste des choses à faire ? Sans doute, car s’adapter est un défi que nous devons relever au quotidien. Toutefois, nous pouvons être fiers des efforts déjà faits. Ceux-ci méritent d’être connus et reconnus », insiste ce dernier.

Un récent rapport d’étude de l’Institut de recherche et de développement agroenvironnemental (IRDA) a démontré clairement que les efforts des producteurs agricoles en matière de gestion des fumiers ont permis la protection de l’eau et de l’environnement. D’ailleurs, on apprenait récemment la réduction considérable du taux de phosphore présent dans les cours d’eau de la région. 

L’IRDA et la Direction régionale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation se sont aussi impliqués à améliorer la rentabilité des entreprises ainsi que leur capacité à diversifier leurs productions, tout en réduisant le travail au champ et les impacts environnementaux. Elle a d’ailleurs évalué le potentiel d’une dizaine de productions céréalières et fourragères.

Un plan pour nourrir et enrichir
Pour conjuguer « faire mieux » et « faire ensemble », les divers intervenants ont rappelé la mise en œuvre le Plan de développement agroalimentaire régional (PDAR) au service des entreprises l’expertise de l’ensemble des intervenants de la filière agroalimentaire. « L’entente spécifique a été entérinée en 2011 et les travaux en groupe de travail se sont accélérés. Qu’ils soient du domaine de la finance, de l’agronomie, du développement d’entreprises ou organisationnel, ces experts aident les entreprises à aller plus loin dans le développement de leur projet », insiste M. Côté.
Le comité « transformation » du PDAR a d’ailleurs créé un répertoire des entreprises qui offrent des services de transformation alimentaire à forfait ou qui louent leurs équipements. Ce projet a permis de répondre à des besoins des entreprises voulant faire l’expérience de la transformation sans avoir à assumer les coûts liés à l’acquisition de matériel. En contrepartie, les propriétaires d’équipements, eux, rentabilisent l’acquisition de leurs équipements.

Découlant du PDAR, un plan de communication a été élaboré pour valoriser les contributions du secteur agroalimentaire au développement de la Chaudière-Appalaches. Le plan se rattache au comité de l’axe citoyens-consommateurs du PDAR et compte sur un partenariat entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, les Fédérations de l’UPA de la Beauce, de la Côte-du-Sud, de Lévis-Bellechasse et de Lotbinière-Mégantic, la Table Agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches, La Financière agricole du Québec et la Conférence régionale des élu(e) s de la Chaudière-Appalaches.

Rappelons que le secteur agricole et agroalimentaire en Chaudière-Appalaches est le deuxième en importance au Québec. On dénombre 16 000 travailleurs, 5400 exploitations agricoles et 182 entreprises en transformation. Au total, le secteur bioalimentaire a contribué à l’économie pour l’équivalent de 1,5 milliard $ en valeur de biens et services pour l’année 2009.

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