Tout comme la région de Québec, la Chaudière-Appalaches affichera une croissance économique en 2016 selon les prévisions économiques du Mouvement Desjardins présentées dans le cadre de sa récente étude régionale.

Emploi

Le taux de chômage de Chaudière-Appalaches devrait diminuer en 2016 et évoluer aux alentours de la barre des 5 % alors qu’il avoisinera plutôt 7,5 % dans l’ensemble du Québec.

Par ailleurs, après avoir affiché une progression de 2,1 % en 2014 (0,0 % au Québec), l’emploi en Chaudière-Appalaches devrait s’inscrire en diminution cette année. De janvier à septembre 2015, un repli de 4,3 % a d’ailleurs été observé. Un redressement est toutefois attendu en 2016.

Les difficultés de recrutement demeurent un défi de premier plan dans la région, et ce, d’autant plus que Chaudière-Appalaches présente avec la Capitale-Nationale les taux de chômage les plus faibles du Québec. Selon Emploi-Québec, il y aurait 37 500 postes à pourvoir en Chaudière-Appalaches entre 2013 et 2017, dont 87 % afin de combler les départs à la retraite (75 % au Québec). « En ce qui concerne la Beauce, Emploi Québec faisait mention d’environ 600 emplois urgents à combler en date de juin 2015 », mentionne l’économiste de Desjardins, Chantal Routhier.

Afin de répondre à ces besoins, plusieurs initiatives sont mises de l’avant afin d’attirer de nouveaux travailleurs. Il y a, notamment, la création de « La Beauce embauche » qui poursuit deux objectifs, soit informer sur l’emploi disponible et sensibiliser les entreprises aux avantages d’une main-d’œuvre diversifiée.

Économie                                                               

Le rythme de l’économie en Chaudière-Appalaches devrait suivre celui de la tendance provinciale en 2015 et en 2016. De leur côté, les investissements devraient se maintenir à des niveaux avoisinant la moyenne des cinq dernières années, soit aux alentours de 3,1 G$.

Dans l’ensemble, l’économie régionale continuera son expansion en 2015 et en 2016. Des projets en immobilisations se poursuivent et d’autres se mettent progressivement en place, alors que des développements sont observés, notamment au sein de l’industrie touristique et de la filière de la fabrication des produits en plastique et en matériaux composites de la région.

Peu de gains d’emplois sont attendus pour 2015 et pour 2016 dans le secteur primaire en Chaudière-Appalaches. La quête constante pour rehausser la productivité, entre autres, demeure un frein important à la croissance de l’emploi. Néanmoins, les activités liées à l’agriculture de proximité et à l’agrotourisme demeurent présentes et permettent une diversification. À titre d’exemple, le réseau des « ARRÊTS gourmands », un regroupement d’entreprises agroalimentaires de Chaudière-Appalaches, continue à se développer.

Dans la foresterie, la conjoncture sera favorable à l’expansion de l’industrie en 2016. En effet, le secteur résidentiel américain se redresse graduellement et le huard continue d’évoluer sous la parité, ce qui devrait stimuler les exportations. Par ailleurs, Bois en Chaudière-Appalaches et le Bureau de promotion des produits du bois du Québec s’affairent à développer de nouveaux marchés internationaux pour les produits fabriqués au Québec, notamment les maisons usinées.

Le secteur manufacturier sera aussi affecté positivement par le redressement de l’économie américaine. « Nous prévoyons que le taux de change demeurera faible en 2016, ce qui stimulera les exportations dans ce secteur. Ce domaine devrait donc connaître une reprise graduelle au cours de 2016 », renchérit l’économiste.

Les perspectives dans le sous-secteur de la fabrication des produits en plastique et en matériaux composites demeurent positives en 2016. La Vallée de la Plasturgie et le Centre de recherche industrielle du Québec ont signé une entente de collaboration afin « d’accompagner les entreprises de Chaudière-Appalaches dans la réalisation de projets d’automatisation, de robotisation, d’impression 3D et de moulage de plastique recyclé » en septembre 2015.

Qui plus est, le dynamisme entrepreneurial de la région fait également partie de la solution pour permettre à l’économie de la région de continuer de croître. « Le programme d’élite de l’École d’entrepreneurship de Beauce continue de rayonner maintenant que l’Université de Montréal  remet un certificat d’attestation aux finissants », ajoute Chantal Routhier.

Démographie

De plus, l’augmentation accrue de la population dans les MRC de Beauce-Sartigan, de Robert-Cliche et, plus spécifiquement de Nouvelle-Beauce, contribuera à l’économie de la région. « Lorsque l’augmentation de la population s’accélère, cela stimule davantage le secteur des services de proximité, dont le commerce de détails. C’est un avantage, car ce n’est pas le cas de toutes les MRC de Chaudière-Appalaches », explique Mme Routhier. 

Investissements

Les investissements auraient été en baisse en Chaudière-Appalaches en 2014, selon l’Institut de la statistique du Québec (-9,9 % contre +2,0 % au Québec), et ce, à la suite de quatre années consécutives de progression. Par contre, pour 2015 et pour 2016, les projets en cours et annoncés permettent d’espérer un retour à la croissance des investissements. On note, entre autres, pour la région de la Beauce, l’élargissement de l’autoroute 73 en Beauce entre Saint-Georges et Beauceville (330 M$).