Dossier Olymel ; les maires et les directeurs des CLD rencontrent Lucien Bouchard
Les maires ainsi que les directeurs des différents CLD de la région rencontrent, aujourd’hui même, le directeur général d’Olymel M. Réjean Nadeau ainsi que le conseiller M. Lucien Bouchard.
M. Denis Sylvain, directeur général et commissaire industriel du CLD Nouvelle-Beauce, se dit très préoccupé par le dossier Olymel et trouve nécessaire la rencontre d’aujourd’hui : « Pour cette réunion, je serai accompagné des directeurs des CLD de l’amiante et de Robert-Cliche ainsi que des maires des trois MRC les plus populeuse chez Olymel, dont la Nouvelle-Beauce (377), L’amiante (254) et Robert-Cliche (214). Nous aurons un échange avec M. Bouchard, simplement pour être capable de mesurer le degré et le type d’intervention qu’on pourrait faire. On pourrait les faire auprès du public, auprès des gouvernements particuliers, etc. Il faut signifier à nouveau qu’il est nécessaire que cet outil de transformation des viandes reste ici compte tenu du contexte de production porcine, du contexte des travailleurs, du contexte de l’abattoir, etc. Après la rencontre, nous aurons sans doute un comité régional qui pilotera le dossier au niveau public, pour être certain que tout se dit de la bonne façon. Bref, aujourd’hui, nous consultons la direction d’Olymel pour avoir l’heure juste sur les baisses salariales. On entend toutes sortes de nouvelles et on ne sait plus si c’est une diminution de 30 ou 40%. »
Le député adéquiste M. Janvier Grondin fera sera également présent lors de cette rencontre. Celui-ci aimerait qu’il y ait négociation entre Olymel et le syndicat des travailleurs. « Olymel avait dit qu’il allait négocier pour des baisses de salaires et pour une nouvelle entente, mais dans le moment présent, il n’y a pas eu de négociation. Ils sont arrivés avec 40% de baisse de salaire, vous acceptez ça ou on ferme dans 3 mois, on appel pas ça négocier. »
M. Grondin affirme qu’il faut également penser aux producteurs de porcs : « Du jour au lendemain, il vont être obligé de transporter leurs porcs de l’autre bord de Montréal. Les coûts vont encore se rabattent sur eux car toute la charge du transport des porcs vers un abattoir est à la charge des producteurs. Ça ne va déjà pas vraiment bien pour ceux-ci, ça n’améliorera pas leur sort si Olymel de Vallée ferme ses portes. »
D’ailleurs, la Fédération des producteurs de porcs du Québec souhaitent que les négociations entre Olymel et les travailleurs reprennent au plus vite et qu’elles portent fruits. Olymel joue un très grand rôle par rapport à l’abattage, de la transformation, de la distribution de viande de porcs et a une grande responsabilité quant à l’avenir de la production porcine au Québec.
Avec la fermeture de l’usine de Vallée, la diminution des capacités d’abattage pourrait passer à plus de 30%. Ce pourcentage inclus la fermeture prochaine des abattoirs de St-Valérien-de-Milton et de St-Simon-de-Bagot.
La Fédération des producteurs de porcs du Québec représente les intérêts de 4 111 producteurs porcins répartis dans douze syndicats régionaux. En 2005, les producteurs de porcs du Québec ont produit 7,3 millions de porcs; 50 % de cette production était exportée vers plus de 75 pays. La filière porcine québécoise génère dans l'économie du Québec plus de 28 000 emplois et des retombées économiques annuelles de l'ordre de 3,1 milliards de dollars.
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