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Rencontre avec Andréanne Caron et Louis Roy

La Loi 31 a relancé la profession de pharmacien

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25 février 2021
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Voilà un mois que l’application de la Loi 31 permet aux pharmaciens d’avoir une meilleure reconnaissance de leur métier. Qui plus est, elle soulage de façon non négligeable le système de la santé largement submergé par la pandémie de COVID-19 depuis presque un an. 

Pour rendre compte de la nouvelle réalité de ses professionnels, EnBeauce.com a rencontré Andréanne Caron, propriétaire de Proxim pharmacie affiliée à Saint-Benoît-Labre et copropriétaire de la pharmacie du même nom à Beauceville, ainsi que Louis Roy, propriétaire de Familiprix Extra à Saint-Georges.

« Dans le temps, un pharmacien était reconnu comme quelqu’un qui comptait les pilules, tandis qu’avec la Loi 31, il est maintenant plus reconnu comme l’expert du médicament », a expliqué Andréanne Caron. « Il est aussi en première ligne pour soutenir les patients dans leur demande de consultation, encore plus avec la pandémie. »

Dans le même sens, Louis Roy a précisé que : « Les médecins sont assez surchargés alors ça nous permet de prendre le relais. Et puis parfois le patient va seulement une fois par an chez son médecin, donc ça ne permet pas un très bon suivi. Tandis que maintenant, on peut le suivre ici et ajuster la médication au besoin, en accord avec le médecin, ça permet un suivi plus personnalisé et plus précis. »

Plus de services accessibles
« Le grand apport dans la loi 31 c’est les nouvelles activités ajoutées au rôle du pharmacien et pour les patients, certains services étaient accessibles mais payants (loi 41), tandis qu’aujourd’hui c’est complètement gratuit. Il n’y a donc plus de limites pour avoir des conseils ou profiter de ces nouvelles activités », de dire Mme Caron. 

En effet, le pharmacien Louis a détaillé ainsi. « Maintenant on peut prolonger les ordonnances de tous les professionnels de la santé, pas seulement d’un médecin, mais aussi d’une infirmière ou d’un dentiste. Pour ça, avant il y avait des frais à payer pour le patient, désormais c’est entièrement pris en charge par les assurances, selon une limite de fois par année. »

De nouveaux services s’ajoutent également à cela. Ces derniers peuvent désormais traiter des problèmes de santé mineurs comme une infection à l’herpès, l’eczéma, des maux d’estomac, etc. Ils peuvent aussi prendre en charge quatre maladies qui demandent un suivi régulier, soit l’hypertension artérielle, le diabète, l'hypothyroïdie et le cholestérol. « Donc quand le médecin nous demande de suivre un patient sur ces maladies, il nous met des paramètres et nous devons ajuster la médication avec le patient en fonction des besoins », a énoncé M Roy. 

« La gratuité des activités permet une plus grande accessibilité aux clients, ce qui est très apprécié », d’ajouter Andréanne Caron. « Parfois on est même victime de notre succès, car on nous appelle pour des demandes qui ne sont pas couvertes par la loi, alors on les redirige vers les bonnes ressources. C’est un gros problème à gérer, mais ça montre qu’ils sont contents et confiants. »

Adaptation 
Les deux pharmaciens, comme certainement bien d’autres, ont dû ajuster leurs équipes pour répondre aux demandes plus nombreuses liées à la mise en place de la nouvelle législation. 

Ainsi, Andréanne Caron a commencé à structurer sa chaîne de travail depuis le mois de décembre 2020, lorsque la loi avait été votée par l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires. 

Quant à Louis Roy, il est « très motivé par cette nouvelle. On a de plus en plus de choses à faire en pharmacie c’est sûr, mais on s’adapte. On est maintenant deux pharmaciens à temps plein et on a augmenté un peu les heures des techniciens. » 

Évolution et reconnaissance du métier
« La Loi 31 a vraiment relancé la profession », selon M Roy. 

Du même avis, la mère d’Andréanne Caron, Louise Binet, pharmacienne depuis 1978, constate qu’en 2021 la pratique a pris « une belle tournure ». 

« C’est vraiment appliquer tout ce qu’on a réellement étudié à l’école. La loi 31 fait en sorte que le pharmacien est vraiment valorisé dans ses compétences », a exprimé Andréanne Caron. « Je pense que tous les pharmaciens sont heureux et enthousiastes à propos de cette nouvelle loi. Pour mon équipe c’est beaucoup d’excitation de pouvoir faire la différence pour les patients », a-t-elle conclu. 

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