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Grève du personnel

La situation se complique pour les travailleurs étrangers chez Olymel

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23 juillet 2021
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

En raison de la grève qui perdure depuis trois mois à l'abattoir et usine de découpe de porc d'Olymel à Vallée-Jonction, certains travailleurs étrangers temporaires se retrouvent face à des difficultés financières et psychologiques.

Il faut savoir qu'Olymel a recours au Programme fédéral de travailleurs étrangers temporaires une fois que les ressources de recrutement de main-d'œuvre régionale ont été épuisées. C’est pour aller chercher de la main d'œuvre à l’étranger, mais dans la limite de 10 % des employés par établissement.

Pour les usines du Québec, la main-d'œuvre arrive souvent de pays où on parle le français, dans ce cas-ci majoritairement de l’île Maurice et de la Tunisie.

Justement, le 7 avril dernier, neuf travailleurs étrangers tunisiens sont arrivés dans la province pour oeuvrer à l’usine d’Olymel à Vallée-Jonction. Quatre d’entre eux sont logés entre Saint-Joseph et Sainte-Marie, et les cinq autres sont à Saint-Damien-de-Buckland. 

À leur arrivée, ils sont considérés au même titre que tous les autres employés et sont donc automatiquement syndiqués. 

Cependant, ils ont d’abord dû respecter une quarantaine imposée par le Programme gouvernemental et par la santé publique. Par la suite, ils ont commencé leur formation, mais n’ont pas pu entrer en poste car la grève a été lancée.

Par conséquent, leur revenu est limité, car ils ne bénéficient actuellement que du fond de grève qui est de 300 $ par semaine. 

Mohamed Naceur Hajjeji fait partie de ce groupe de travailleurs. Étant donné les circonstances, il n’était plus en mesure de payer ses factures et a été obligé de quitter son logement de Saint-Joseph-de-Beauce. Pour ne pas rester dans la rue, il a trouvé refuge à l’organisme Le Bercail à Saint-Georges.

« On a pas quitté notre pays pour faire la grève, c’est pour travailler. Je suis coincé ici sans rien pouvoir rien faire de mes journées. Psychologiquement c’est épuisant », a confié M. Hajjeji.

Impossible de travailler ailleurs
« Forcément, ils sont dans une situation très exceptionnelle. Ils ne sont pas venus ici pour faire la grève bien sûr. Et là ils se retrouvent dans une circonstance hors de contrôle de l’employeur. Une entente avec le Syndicat et un protocole de retour au travail permettrait de régler la situation », d’expliquer Richard Vigneault, du service des communications d’Olymel.

De son côté, le président du Syndicat, Martin Maurice, a dit qu'il avait fait des démarches auprès de l'employeur pour lui rappeler qu'il avait des responsabilités à respecter envers les travailleurs qu'il est allé chercher d'un point de vue logement etc. Ce à quoi ce dernier a répondu qu'il s'en occupait et qu'il les aiderait là-dessus. 

Qui plus est, bien que leur situation géographique leur permettrait de trouver un poste chez Olymel à Saint-Henri, le visa de travail, relié à leur contrat avec l’usine de Vallée-Jonction, ne leur donne pas le droit de travailler dans un autre établissement. Selon les dispositions du Programme, ils sont obligés de travailler pour l’usine pour laquelle ils ont été recrutés.

« Je me retrouve ici, coincé entre mon contrat fermé avec Olymel, le fait d’essayer de trouver un nouvel employeur et avec 300 $ par semaine pour faire tout, sans moyen de transport ni rien », a témoigné Mohamed Naceur Hajjeji. « Il faut informer les gens et le gouvernement qu’il faut faciliter les tâches aux gens, car tout le monde connaît le conflit avec Olymel et le besoin de main-d'œuvre. »

Les ressources humaines ont bien sûr informé ces travailleurs étrangers temporaires des ressources disponibles dans la région pour leur venir en aide, en plus de celles qu'ils peuvent avoir en s’adressant directement à l’entreprise.

D'ailleurs, Richard Vigneault a indiqué à EnBeauce.com qu'un logement serait offert à l'employé Hajjeji puisque le service de RH d'Olymel a été avisé de sa situation.

« C’est une situation regrettable. Mais nous sommes aussi soumis à la loi du travail au Québec et elle nous empêche de leur offrir des avantages qu’on ne pourrait pas offrir à d’autres employés. »

L’entreprise espère que le conflit avec le syndicat se réglera rapidement pour que la situation de ces travailleurs se résorbent. 

Notons enfin que les prochaines rencontres de conciliation dans le dossier des négociations devraient avoir lieu jeudi et vendredi prochain.

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