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Selon Manufacturiers et Exportateurs du Québec

Pénurie de main-d’œuvre: pertes de 2 317 M $ en Chaudière-Appalaches

durée 15h00
16 novembre 2022
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Par Salle des nouvelles

Pas moins de 2 317 millions $ ont été laissés sur la table en Chaudière-Appalaches dans la dernière année, en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui persiste dans le secteur manufacturier.

C’est ce portrait alarmant que révèle le sondage annuel mené par Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) auprès de 300 entreprises provenant de partout au Québec, dont le territoire de Chaudière-Appalaches, afin de documenter l’état de la pénurie de main-d’œuvre et ses conséquences au Québec en 2022. 

Ces pertes ont été causées par des contrats refusés, des retards accumulés ainsi que des pertes résultant d’investissements retardés ou annulés, selon l'enquête.

Problématique bien réelle dans le secteur manufacturier, presque la totalité des entreprises sondées en Chaudière-Appalaches affirme avoir des postes vacants et recense en moyenne 44 postes à combler par entreprise dans la  région. 

Au cours de la dernière année, certaines entreprises ont pensé déménager une partie de  leurs activités à l’étranger ou donner davantage de contrats à l’étranger, avance le MEQ.

Selon les données recueillies par le regroupement, la majorité d’entre elles ressentent les conséquences de la pénurie de main-d’œuvre en constatant des retards de livraison (82 %), une augmentation des coûts (73 %) et une insatisfaction des clients (62 %). 

En plus des impacts économiques, s’ajoutent ceux sur la santé mentale des employés. En  effet, 54 % des entreprises sondées soutiennent que la pénurie de main-d’œuvre entraîne des conséquences sur la santé mentale des employés et 21 % ciblent même la santé mentale  comme la conséquence la plus importante. 

Un fossé qui continue de se creuser
Selon les données de Statistique Canada, au deuxième trimestre de 2022, il y avait 31 985  postes vacants dans le secteur manufacturier québécois, en comparaison à 30 720 au  premier trimestre de la même année. On retrouve d’ailleurs 4 430 postes vacants dans le  secteur manufacturier de Chaudière-Appalaches.  

Les secteurs comptant le plus de postes à combler au Québec sont ceux de la fabrication de  matériel de transport, de machines et d’aliments. 

Des emplois à difficiles à combler, malgré des salaires compétitifs Bien que les postes les moins bien rémunérés sont les plus difficiles à combler, les postes  vacants à salaire compétitif sont les plus nombreux. En effet, près de la moitié des postes  vacants au sein des entreprises sondées se trouvent dans la tranche salariale de 20 $/h à  29 $/h et 38 % se trouvent dans les tranches salariales supérieures à 30 $/h. 

Le recrutement international comme solution
À l’heure actuelle, une majorité (71 %) des manufacturiers interrogés en région se tournent vers le recrutement international pour pallier leurs besoins de main-d’œuvre. Les  entreprises identifient toutefois plusieurs obstacles au recrutement de main-d’œuvre  étrangère dans leur région, soit la complexité des processus, les délais, le manque de  ressources pour accueillir les travailleurs étrangers et les coûts. 

Près de la moitié (45 %) des entreprises manufacturières sondées est d’avis que le  recrutement international et la hausse des seuils d’immigration devraient faire partie de la  solution à la pénurie. Enfin, six entreprises sur dix sont d’avis que le gouvernement du  Québec pourrait en faire beaucoup plus pour aider à régler le problème de pénurie de main d’œuvre. 

« Il n’y a pas de solution magique pour régler les enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier, mais il est  possible d’actionner une série de leviers en même temps pour pallier les impacts sur nos entreprises au Québec et en Chaudière-Appalaches. On peut penser à la hausse des seuils d’immigration, au passage des travailleurs étrangers temporaires vers l’immigration permanente, à l’accélération de l’automatisation et de la robotisation, à la hausse du nombre  de manufacturiers qui bénéficient de programmes de formation. Nous sommes à l’aube d’une récession, le gouvernement doit faire de la pénurie de main-d’œuvre une priorité et en faire plus, plus vite, pour appuyer les entreprises manufacturières, les piliers de notre développement économique régional », a signifié la présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, Véronique Proulx, commentant le rapport. 

 

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