Beauce Carnaval sous les feux de la rampe à Expo Québec
Présent à Expo Québec pour divertir les visiteurs, Beauce Carnaval doit répondre à une plainte sur la qualité de la langue française de ses installations dans un article paru ce matin dans le journal Le Soleil. D’ailleurs, l’Office québécois de la langue française (OQLF) enverra un avis écrit dans les prochains jours exigeant à la compagnie de prendre entente avec elle pour respecter l’affichage en français de ses manèges, de ses kiosques et de ses jeux d’adresse.
L’OQLF reproche à l’entreprise beauceronne un affichage bilingue et parfois unilingue anglais. D’ailleurs, on a remarqué que l’utilisation de «Candy et Popcorn» n’avaient pas d’équivalent en français selon Gérald Paquette de l’Office. «On peut ajouter une autre langue que le français, mais elle doit être la langue prédominante», rappelle-t-il.
Cette situation découle d’une plainte logée par un citoyen en 2006. L’Office a inspecté l’entreprise à Saint-Georges en mai dernier. C’est alors qu’on a noté les anomalies selon M. Paquette. «Une plainte l’an dernier sur 300 000 visiteurs à Expo Québec», dédramatise, le copropriétaire de Beauce Carnaval, Jacques Vallée.
Toutefois, pour opérer au Québec, Beauce Carnaval devra se conformer à la règle de l’affichage prioritaire en français. L’Office souhaite maintenant obtenir un engagement ferme de leur part afin qu’ils apportent les modifications le plus rapidement possible. Advenant un refus de la compagnie de respecter l'avis, une mise en demeure sera envoyée à la Beauce Carnaval et des procédures judiciaires pourraient être aussi entamées.
M. Vallée est bien sûr déçu de cet imbroglio avec l’OQLF et l’article paru dans le Soleil. Il justifie l’utilisation de la langue de Shakespear puisque l’entreprise beauceronne ne visite pas que le Québec, mais aussi l’Ontario. «Nous sommes allés un mois et demi en Ontario cette année. À Toronto, les gens ce n’est pas le français qui comprennent», poursuit le copropriétaire. Beauce Carnaval effectue cette été, une tournée de 41 villes dont trois en Ontario.
L’anglais domine au «Candy Land»
L’article faisait notamment référence à l’un des kiosques de Beauce Carnaval, Candy Land. Celui-ci s’affiche principalement en anglais alors qu’on y offre des bonbons. Toutefois, celui-ci n’appartient pas Beauce Carnaval tel que mentionné dans l’article du Soleil, mais plutôt à la compagnie Kamuze. Celle-ci accompagne Beauce Carnaval lors de sa tournée. M. Paquette soutient toutefois que la compagnie beauceronne devra faire respecter l’affichage en français de son concessionnaire.
Fondée en 1953, la compagnie n’a jamais eu jusqu’à aujourd’hui de plainte de ce genre. «Je ne peux pas croire qu’ils n’ont pas d’autres choses à se préoccuper au Québec que cela. Il est beau, attrayant et à la page des années 2000», réplique M. Vallée. La cantine, Candy Land, achetée aux États-Unis comme la plupart des équipements de Beauce Carnaval.
Marque de commerce respectée
En ce qui concerne les noms des manèges, les pouvoirs de l’OQLF sont plus limités d’après M. Paquette. «Les noms des manèges portant des marques de commerce seront respectés pour ce qui est des autres manèges, on pourrait exiger qu’ils changent de noms», affirme-t-il.
Voici la liste des manèges principaux de Beauce Carnaval: Super Shot, Orbiter, Zipper, Hot Wheel, Music Fest, Himalaya, Sea Dragon, Grande roue, Fire Ball, Music Fest, Full Tilt et Extreme. «On n’est pas pour nommer le Zipper la fermeture-éclaire. Pour ce qui est de notre dernier manège Extreme, il a été vendu dans cinquante pays. C’est Extreme et non extrême», s’explique le copropriétaire.
«Nos manèges sont sécuritaires. Au printemps, ils passent toutes les inspections. C’est cela qui devrait être important. En plus, nos manèges sont beaux, de loin les plus beaux à Expo Québec», conclut M. Vallée en invitant les gens à se rendre à l’événement.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.