« La politesse existe toujours » Ginette Salvas
Réunis au Centre des congrès du Georgesville, les quelque 600 élèves du Centre de formation Pozer ont reçu hier une leçon de vie qui pourrait leur servir jusqu’à la fin de leurs jours. Ginette Salvas, auteure et fondatrice de l'École internationale d'étiquette et de protocole, a donné les bonnes manières, le comportement, les règles d'étiquette et de protocole aux futurs gens d'affaires ainsi qu'à leurs employés. En 2007, la politesse a encore toute son importance en affaires selon Mme Salvas.
Mme Salvas déplore les statistiques du Journal des Affaires que seulement 40 % des entreprises québécoises accordent de l’importance au service à la clientèle. « Ça veut dire qu’il y 60 % qui pensent le contraire… », remarque Mme Salvas.
« D’ailleurs, 70 % des pertes de clients sont liées à un manque de respect et de politesse. C’est une perte d’argent, puisque l’entreprise doit attirer de nouveaux clients, payer de la publicité, etc. Certains n’accordent pas suffisamment d’importance à garder sa clientèle alors que ça ne coûte rien de la garder », souligne Mme Salvas.
Mme Salvas a rédigé deux ouvrages soit L'étiquette en affaires (l'art de gérer ses affaires avec classe) en 2003 puis en mars 2007, Le rôle de l'image de soi et du savoir-faire au bureau. Alors que le premier s’adresse aux des bonnes manières et des comportements appropriés en affaires
, le second est plus destiné autant aux employés qu’aux gestionnaires. Le second livre met aussi l’accent pour accueillir des délégations étrangères. Ses cours ont d’ailleurs pris beaucoup d’ampleur récemment.
Gagner la confiance avant de négocier
Pendant sa conférence, elle a donné plusieurs remarques et conseils aux étudiants de divers programmes. « En affaires, on ne devrait jamais parler lors d’un repas d’affaires, on devrait plutôt en profiter pour faire connaissance. Prendre un rendez-vous le lendemain ou un autre jour pour conclure la transaction », poursuit l’experte en protocole. La courtoisie et la politesse en affaires sont pour gagner la confiance d’un client potentiel.
Un Fast-Food
La présidente du Conseil des élèves du CFP, Caroline Poulin a été initiatrice se sa venue en Beauce et elle était heureuse de pouvoir avaoir fait connaître cette sommité dans le domaine. « Le savoir être en affaires, beaucoup de gens mettent cela de côté. Ça ne devrait pas. Nous, ici, en Amérique, on est considéré comme des Fast-Foods. On ne prend pas assez de temps à instaurer un climat de confiance et de respect avec les gens. On veut passer aux affaires tout de suite. Je suis secrétaire de métier et ça fait 20 ans que je fais cela et je trouve que ça manque beaucoup. Je voulais apporter cette carte de plus à ma gang (classe) par mon projet. L’école a trouvé l’idée très bonne », explique Mme Poulin.
De l’image au protocole
Elle a œuvré pendant plusieurs années dans le monde des affaires et en 1982, après avoir contribué à l'essor de l'entreprise fondée par son conjoint, elle décide de fonder sa propre entreprise. Elle a alors opté pour une formation comme consultante en image professionnelle. En 1991, elle ajoute un volet à son entreprise et devient consultante en étiquette et protocole international. Elle est alors agréée par l’école de formation en étiquette et protocole située à Washington. Conférencière et formatrice sur ces sujets. C'est également à cette époque qu'elle coécrit son premier livre : C'est moi... ma personnalité, mon style! Onze ans plus tard, elle fondera, l'École internationale d'étiquette et de protocole voit le jour.
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