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Des temps difficiles en vue pour l’économie québécoise et beauceronne

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22 novembre 2007
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Le conseiller en stratégie d’affaires, Réjean Dancause dresse un bilan sombre de la situation économique du Québec dans un monde des affaires qui s’accélère à une vitesse grand V. Les obstacles sont nombreux, l’environnement, la dénatalité, la montée du dollar canadien, la rareté de la main-d’œuvre et de plus, les impacts de la mondialisation vont toujours en grandissant. Il estime que plusieurs usines fermeront leurs portes parce que 50 % des chefs d’entreprise ne sont pas prêts à ce qui se déroule devant eux présentement. Toutefois, il garde bon espoir que certains trouveront de nouvelles occasions d’affaires.

Cette conférence organisée par le Centre aide aux entreprises situé à Beauceville, elle a d’abord eu lieu à l’Auberge Bénédict Arnold de Saint-Georges le 21 novembre puis le 22 novembre à Sainte-Marie. Plus de 150 gens d'affaires ont assisté aux deux déjeuners-conférences.

 « Tout s’accélère très rapidement. Des phénomènes qui devaient arriver il y a dix ans sont déjà présents. Par exemple, la rareté de la main-d’œuvre, il y a quelques années il y avait le haut taux de chômage et on disait il faut créer des emplois des emplois. Maintenant, les entreprises s’arrachent la main-d’œuvre compétente. Elle est rare et ça commence. Les effets de la mondialisation on en parle abondamment depuis une dizaine d’années. Avec notre dollar qui est parti en peur, ça rend les choses plus difficiles pour l’exportation. Je pense que plusieurs entreprises auront de la difficulté à s’ajuster. Il faut faire confiance à nos gens d’affaires ils retombent toujours sur leurs pattes », pense l’expert-conseil.

Ce scénario peut paraître inquiétant pour la Beauce, royaume des PME. « L’industrie de la construction et du bâtiment est malade aux États-Unis. La crise immobilière qui coûtera près de 400 milliards $ aux compagnies d’investissements et d’assurances américaines. Comme plusieurs entreprises beauceronnes évoluent dans la construction ou les matériaux, elle est plus affectée à court terme. À long terme, si les dirigeants d’entreprises prennent les bonnes décisions dans toute crise il y a des occasions d’affaires. Malgré les perspectives plus sombres, moi je demeure optimiste que l’on va s’en sortir. On s’en est toujours sorti et plus particulièrement en Beauce où on a un goût marqué pour l’entrepreneuriat », souligne-t-il.

D’ailleurs, il considère que les entreprises n’auront nul autre choix que de s’unir pour exporter afin de faire face aux pressions du marché. « Ça va obliger les entreprises à se fusionner ou à développer ensemble des marchés. On dit souvent que nos entreprises sont trop petites, ça pourrait être intéressant », évoque M. Dancause.

Parmi les solutions, il souligne que certaines entreprises devront devenir des multinationales, acheter des usines à l’étranger et diversifier leurs exportations vers les pays en émergences et l’Europe.

Taux de change
Les entreprises devront aussi composer avec la dégringolade du taux américain arrimé au dollar chinois et la montée du prix de pétrole qui a un impact direct aussi sur le taux de change canadien. Notre dollar pourrait s’apprécier davantage et même atteindre 1,15 $ prédit M. Dancause. Selon lui, ceci est explicable en partie que le Canada possède la deuxième réserve de pétrole en importance.

Toutefois, il a aussi signifié que les Américains pourront désormais entrer plus facilement au Canada dû à notre forte devise.

L’interventionnisme de l’État
Selon le conférencier, l’état est de plus en plus lent à réagir. « Qu’ils arrêtent de nuire, ce serait déjà bien suffisant. Ils ne peuvent pas aider les entreprises dans le taux de change. Il faut d’abord prioriser dans nos entreprises la planification stratégique, le développement des ressources humaines et des marchés. Dans ce sens-là, il peut apporter un peu d’aide », remarque-t-il.

L’objectif au CAE
Le directeur général du CAE, Pierre Pépin avait deux grands objectifs avec ces rencontres. « D’informer le monde au niveau de tous les enjeux économiques telle la Chine. Pour nous les Beaucerons, au niveau manufacturier, nous perdons plusieurs emplois. Il faut regarder de près ces enjeux-là. Et en même temps, augmenter la visibilité du Centre d’aide aux entreprises. Nous sommes connus, mais pas assez », justifie M. Pépin.

Rappelons que les Centres d’aide aux entreprises (CAE) sont des corporations sans but lucratif créées à la suite de la volonté du milieu des affaires de promouvoir et de développer l’économie des régions. Ils ont été appuyés originellement par le gouvernement du Canada. Leur mission consiste à participer au développement économique en offrant aux PME des régions desservies une aide financière et des services-conseils.


Pierre Pépin souahitait éveillé les entrepreneurs beaucerons en plus de faire connaître le CAE.

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