RCM Modulaire appuiera aussi les funérailles des emplois perdus à Québec
Entreprise phare contre le programme des régions ressources, RCM Modulaire de Saint-Benoît-Labre, a confirmé ce matin sa participation à la manifestation du 5 décembre devant le Parlement de Québec. Le manufacturier beauceron de maisons préfabriquées soutient avoir perdu entre 10 et 15 millions $ depuis l’instauration de ces mesures déloyales en 2001.
Même si l’entreprise est loin de fermer, une cinquantaine d’employés ont été mis à pied. « Si on n’avait pas développé nos marchés il y a trois ans, on serait mort », souligne le directeur des ventes et du marketing, Marc Gagnon.
« RCM Modulaire n’est pas contre les Régions ressources puisque nous faisons avec ces régions. Nous sommes contre les mesures du programme des régions ressources. Alors que l’on prône l’unité partout dans le monde, ici au Québec on veut se séparer et en plus on se fait la compétition entre les régions », soutient M. Gagnon.
Rappelons que la Chambre de commerce de l’est du Québec organise une manifestation appelée Funérailles des emplois perdus à cause du programme de régions ressources. Les dirigeants de Portes Saint-Georges de Sainte-Aurélie ont même contacté les dirigeants de RCM Modulaire pour participer à la manifestation.
Toutefois, M. Gagnon est peut-être moins friand à l’idée qu’un cercueil et des croix blanches représenteront les emplois perdus en régions. « Je trouve cela un peu morbide », affirme-t-il.
Aide fiscale devient aide sociale
En plus de la concurrence déloyale, M. Gagnon soutient que les entreprises bénéficiaires de ces aides fiscales ne sont pas portées à prôner l’amélioration continue, la productivité et l’innovation dans les entreprises des régions ressources. « L’aide fiscale devient l’aide sociale », déplore M. Gagnon.
Ce dernier voit l’importance de faire croître les entreprises régions ressources, mais pas au détriment des entreprises d’ici.
Impact du dollar américain
En plus des régions ressources, l’entreprise RCM Modulaire a dû s’ajuster à la forte dépréciation du dollar américain ainsi qu’à la crise dans le secteur immobilier. « En deux ans, nos parts de marché dans le résidentiel américain ont diminué de 50 % en deux ans. Maintenant, notre marché est de 50 % aux États-Unis puis de 50 % au Canada », constate M. Gagnon.
L’attrait des maisons québécoises est rendu moins fort à cause du taux de change, mêmes si les maisons sont construites sous des normes plus strictes et sévères.
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