La grève perdure chez Victor Innovatex
Pour le moment, il n’y a aucune conciliation de prévue entre la direction de Victor Innovatex et le Syndicat des Métallos représentant la centaine de travailleurs en grève depuis le 10 mars dernier. Le point de litige demeure l’aspect salarial et les demandes du Syndicat seraient de l’ordre de plus de 15 % d’augmentation.
Après plus de quatre mois de négociation, les travailleurs membres du Syndicat des Métallos ont voté à l’unanimité pour donner à leur comité de négociation un mandat de déclencher la grève dans les plus brefs délais. « Malgré la tempête qui sévissait, samedi dernier, plus de 90 % des membres ayant droit de vote se sont déplacés pour donner ce mandat, et ce, tant et aussi longtemps qu’une offre raisonnable de l’employeur ne sera pas déposée par écrit », rappelle Pascal Loignon, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ).
Du côté de l’employeur, on attend des nouvelles de la conciliatrice, France Racine. La grève a eu pour effet d’annuler les séances de conciliation prévue le 13 mars dernier selon le porte-parole de la compagnie, Patrice Hénaire.
L’employeur souhaitait un conciliateur du ministère du Travail, puisqu’il juge les demandes salariales un peu exagérées « Nous attendons de nouvelles offres salariales réalistes puisqu’on est sur deux mondes différents. Je trouve cela malheureux puisqu’à Beauceville, les négociations vont très bien. On est prêt d’une conclusion et il n’y a pas de point d’achoppement», rapporte M. Hénaire.
«On ne comprend pas la tactique. On a toujours eu de bonnes conditions. Victor n’a jamais eu de conflit en 60 ans», rajoute le porte-parole.
La compagnie est prête à accorder des hausses salariales, mais en fonction de la réalité du secteur du textile. La valeur du dollar canadien a augmenté de 25 % au cours des 18 derniers mois affectant les marges bénéficiaires de l’entreprise. «Premièrement, Victor a toujours été compétitif. Toutefois, une concurrence qui est affecté de deux facteurs soit de la force du dollar canadien et de la présence asiatique encore plus présente. La qualité demeure l’avantage clé, mais les coûts augmentent tout le temps », indique M. Hénaire.
M. Loignon a réitéré son intention de faire progresser le dossier vitement. «On souhaite que les employés réintègrent leur emploi rapidement. On veut trouver une formule gagnant-gagnant pour l’employeur et les travailleurs. Le tiers des travailleurs ont moins d’un an d’ancienneté et une façon de régler le problème du taux de roulement est d’obtenir de meilleures conditions salariales», pense le permanent syndical.
Les travailleurs se relaient depuis lundi soir dernier devant l’usine afin de faire du piquetage, et ce, 24 heures sur 24.
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