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Les producteurs métis de sirop d'érable démarrent une coopérative

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1 mai 2008
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Ce 23 avril, la juriste et recherchiste généalogiste beauceronne d'origine autochtone, Dominique Côté, a fait connaître sa démarche pour mettre en place la Coopérative des producteurs autochtones Antaya. Il s'agit d'un regroupement de producteurs métis qui désirent mettre en marché leur sirop d'érable sans être soumis aux règles de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.

Pour Mme Côté, « comme il s'agit de producteurs autochtones de sirop d'érable, les droits ancestraux de cette communauté lui donneraient légalement la possibilité de produire et de vendre librement les quantités de sirop d'érable qu'ils désirent au sein de la population... J'ai choisi la coopérative pour que ces producteurs s'impliquent personnellement dans le projet en apportant leur expertise et qu'ils prennent en charge la mise en marché du sirop d'érable dès cette année ». Selon elle, parmi les quelque 200 producteurs membres, certains d'entre eux ont actuellement des réserves qu'ils pourraient mettre en marché dès cette année. 

C'est en réponse aux demandes pressantes de producteurs métis de la région que la juriste établie à Saint-Georges a décidé d'accepter le mandat de trouver une solution aux histoires d'horreur vécues par certains producteurs métis, une situation également vécue par d'autres producteurs beaucerons et québécois. « J'ai rencontré deux membres de ma communauté dont la cabane à sucre a été saisie après qu'ils n'aient pas respecté le quota qu'ils avaient fixés sans trop comprendre leurs obligations.... Après un an de recherche en jurisprudence et des démarches effectuées avec la collaboration des équipes universitaires, j'ai choisi de former une coopérative pour ces producteurs autochtones », nous a expliqué Mme Côté.

En fait, le mouvement pourrait s'étendre à d'autres communautés autochtones, comme il se développe parallèlement à la coopérative un autre groupe semblable au Québec. De plus, après les producteurs de sirop d'érable qui feront connaître leur démarche dès cet été, se sera au tour des producteurs de bois puis des producteurs de bleuets au Lac Saint-Jean de passer à l'action. « D'ici deux ans, une centaine d'emplois pourraient être créés dans la région par la coopérative et un Centre de généalogie (projet à venir), et le mouvement pourrait s'étendre à d'autres secteurs d'activités éventuellement », a ajouté Mme Côté, qui précise qu'il existe environ 20 communautés semblables à la leur au Québec.

Des réactions vives sont à prévoir
Évidemment, la démarche suscitera certainement des réactions dans le milieu de l'acériculture, qui faisait valoir dernièrement que « les exportations de sirop et les ventes au détail ont rapporté plus de 217 millions $ pour près de 89,4 millions de livres de sirop, un sommet inégalé », lors d’une réunion d’information sur les conditions du marché qui réunissait près de 500 acériculteurs beaucerons le 19 février dernier au Georgesville. Pour le président du Syndicat des acériculteurs de la Beauce, Marcel Larochelle de Saint-Prosper, les producteurs n'ont pas le choix. Ils doivent s'autodiscipliner et fermer le robinet pour éviter encore une fois de gonfler les surplus, comme en 2000.

Une partie d'échecs qui s'amorce
Pour cette Métisse de la Beauce, il s'agit « d'une partie d'échecs qui s'amorce. Les gouvernements ont effacé les traces de toutes nos origines métisses en refusant de reconnaître légalement les mariages entre les membres des Premières Nations et les Blancs. Seul le Baron de Saint-Castin, puis Martin Prévost et, plus près de nous, Louis Prévost, ont réussi à faire reconnaître leur union avec une Blanche.  Seulement six mariages officiels ont été reconnus », a-t-elle spécifié. Aussi, désire-t-elle former pour une première fois un regroupement pour les Métis, qui sont éparpillés partout au Québec et au Canada.

Pour Dominique Côté, il s'agit non seulement d'une cause économique et sociale, mais également d'une démarche pour obtenir une reconnaissance pour la communauté métisse. « Nous allons créer la première Journée Métisse, qui permettra de mieux informer la population. Le but, c'est de voir mentionné sur nos certificats de naissance un nom autochtone qui identifie clairement nos origines », nous confie Mme Côté, qui envisage cette bataille de reconnaissance comme une passion, une mission même qu'elle s'est donnée à la mort de sa grand-mère, celle qui lui a fait connaître ses origines et sa différence. « Il y a environ un million de métis au Canada, dont seulement 340 000 déclarés officiellement... Je suis un être fondamentalement spirituel et harmonieux. Nous ne réclamons pas les terres, nous réclamons la reconnaissance de nos droits ancestraux... », termine la juriste.


Avec le bâton de la parole en main, Dominique Côté, juriste et recherchiste généalogiste autochtone,  vise à établir un dialogue avec le milieu : « Je suis un être fondamentalement spirituel et harmonieux »

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