Des autos tamponneuses extrêmes à Saint-Victor

Par Tessa Morin-Cabana, Journaliste
En entrant dans le village de Saint-Victor, hier, les rugissements de moteurs et le bruit de la tôle qui se froisse captaient immédiatement l’attention. Puis, les clameurs de la foule se faisaient entendre à leur tour. Pour une trente-troisième année, de midi à 19 h, au bar chez Jessie, plusieurs voitures allaient rendrent l’âme, lors d’une grande démolition provoquant un grand vacarme.
Lors de cette journée de carnage automobile, 80 coureurs se sont prêtés au jeu, bien décidés à jouer aux autos tamponneuses pour vrai. Après huit manches, les huit gagnants s’affronteraient une fois de plus, lors de la finale. À la fin de la journée, une seule voiture devait s’en sortir, déclarant ainsi son conducteur grand gagnant de la journée de démolition. Les compétiteurs, de véritables amateurs confirmés, venaient d’un peu partout à travers la province, de la région, de Saint-Ansèlme, de Scott, etc. Le grand gagnant, ultime démolisseur, se verrait remettre une bourse de 1000 $.
«Évidemment, le risque de se blesser est omniprésent. Mais ça fait partie du jeu, et les participants sont au courant » affirme l’organisateur de l’évènement, Jimmy Veilleux. Ayant déjà participé lui-même à des courses de démolition pendant 17 ans, il était en mesure d’expliquer les raisons poussant des gens à se foncer dedans jusqu’à ce que la mort de la voiture s’en suive. « C’est un jeu d’adrénaline, voilà tout. C’est pour le seul et simple plaisir de se rentrer dedans et de démolir des voitures. »
Une foule nombreuse
Cet évènement a attiré environ 3000 personnes, époustouflées par les dommages volontaires que subissaient les voitures. De partout autour de l’arène surgissaient des sifflements, des applaudissements et des cris ébahis, lorsqu’une voiture se faisait régler son compte violemment. Même les gros blocs de bétons délimitant l’arène devaient parfois être replacés après chaque course à la survie, tant la lutte était féroce. Ces vieilles voitures étaient ensuite bonnes pour la ferraille.
Un travail de mécanicien
Les voitures subissant la démolition sont, pour la plupart du temps, de vieilles voitures achetées pour une bouchée de pain, que les participants aux démolitions modifient pour les rendre sécuritaires et plus solides. «Oui, il faut s’y connaître en mécanique automobile. On ne peut pas faire n’importe quoi, il y a les vitres à enlever, la batterie à changer de place… C’est une job de mécanicien » ajoute Jimmy Veilleux.
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