Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

UNE BELLE VIEILLE MAISON À LA STATION

durée 13h00
28 décembre 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

On devient parfois nostalgique lorsqu'on passe devant une ancienne maison qui a conservé son cachet vieillot. Or, il existe chez nous quelques-unes de ces résidences qui n'ont pas changé d'aspect depuis 100 ans tout en étant encore en bon état de conservation. C'est le cas de la maison de M. Charles-Auguste Poulin située sur la 5e avenue, voisin de Cardio-Gym (photo 1, de 2015) dans le secteur de la Station. Né en 1928, celui-ci l'a acquise le 18 avril 1952, il y a élevé sa famille et y a habité pendant environ 52 ans, jusqu'à son décès survenu en 2004. Aujourd'hui âgée de 92 ans, son épouse Madeleine a continué d'y résider jusqu'en novembre 2018 et elle va encore y faire son tour régulièrement avec ses enfants. Certains prétendent que cet immeuble, construit vers 1900, a d'abord servi de bureau à une entreprise forestière, possiblement la B.C. Howard Lumber Company, qui avait des activités dans ce secteur. Par la suite, c'est devenu une maison d'habitation qui a appartenu quelques années plus tard à M. Raymond Bolduc et sa conjointe Thérèse Latulippe. Charles-Auguste Poulin a commencé à travailler pour la compagnie de chemin de fer CP (Canadien Pacifique) à l'âge de 16 ans, en 1944. Comme cette entreprise opérait sa gare de trains dans le secteur de la Station, M. Poulin fit l'acquisition de cette résidence avoisinante en 1952 (photo 2, de 1982). Il conserva le même emploi pendant 47 ans, dont 41 au poste de «sectionnaire», comme il l'a affiché fièrement à la porte d'entrée, et qu'on peut encore voir aujourd'hui. C'était le nom donné aux ouvriers de chemins de fer plus particulièrement chargés de l'entretien d'une section de voie ferrée et de ponceaux. Dans le cadre de ses fonctions, il faisait partie d'une équipe qui devait continuellement circuler en draisine sur les voies ferrées pour les inspecter et les réparer (il est le troisième à droite sur la photo d'un groupe près d'une draisine). Il portait aussi la plupart du temps une casquette d'ouvrier ferroviaire. À la Société Historique Sartigan, on a la chance de posséder des photos anciennes de cette vénérable maison, située non loin de la rivière Famine. Les deux dernières photos nous la montrent, la 3e vers 1912 et la 4e lors de la crue terrible survenue au moment du déluge de juillet 1917, qui a gravement endommagé le pont du marais, un genre de ponceau relié à la rive opposée par une route surélevée surnommée la «terrace». On y a érigé un pont de fer à trois arches (pont Fortier) en 1924, dont la descente arrivait sur la route nationale 23 (aujourd'hui 5e avenue), tout près de l'immeuble des Poulin. Wow, quelle curieuse de sensation on éprouve face à une telle maison, témoin contemporain à la fois de notre époque et de notre passé, un vrai voyage dans le temps.

Photo 1 de Guy Roy. Photo de la plaque d'entrée, de Lise Giguère. Photo de groupe et photo 2 de Charline Poulin, fille de Charles-Auguste. Photos 3 et 4 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


La première avenue dans les années '80

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Plusieurs édifices d'autrefois sur la première avenue sont disparus. Certains ont brûlé, d'autres ont été démolis. La première photo date de la fin des années '70. Le premier immeuble qu'on aperçoit à gauche sur cette photo a logé autrefois l'un des plus célèbres ...

durée Hier 8h00

Directement ou indirectement, la maladie mentale nous touche toutes et tous

Nous avons tous une santé mentale. Qu’on le veuille ou non, chacun d’entre nous aura à traverser des épreuves difficiles à un moment ou à un autre de sa vie. Ces évènements viennent fragiliser notre santé mentale et nous rendent plus vulnérables pendant une période qui peut varier d’une personne à l’autre. Par contre, ces épreuves ne déterminent pas ...

29 avril 2024

Sommes-nous trop exigeants?

Dans ma chronique de la semaine dernière intitulée «Il pleut des milliards de dollars», je critiquais nos dirigeants politiques qui présentent des budgets largement déficitaires contribuant ainsi à une croissance inquiétante des dettes publiques. Poursuivant ma réflexion, je constate que nos dirigeants politiques ne sont pas les seuls ...