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Bruno Coppens : le sympathique dompteur de mots séduit la Beauce

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5 mars 2011
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Hier soir à l’Entrecours du Cégep Beauce-Appalaches de Saint-Georges, Bruno Coppens a interprété son spectacle Déclaration d’humour devant une centaine de personnes qui ont eu la démonstration de sa maîtrise incomparable de jouer avec les mots. L’humoriste belge a su amuser et surtout séduire les Beaucerons puisqu’il était aussi de passage le 3 mars à la Méchatigan de Sainte-Marie.

Dans Sa Déclaration d’humour, il joue le rôle d’un travailleur d’une agence de rencontre attendant le coup de fil de ses trois futures femmes. Attendant l’amour à sa porte, il entraîne son public dans ses habiles jeux de mots, calembours et allitérations en racontant ses folles histoires. En tout temps, il sollicite l’interaction de son public puisqu’un jeu de mots n’attend pas l’autre. De l’humour savant, puisqu'il arrive a raconter des histoires d'amour entre des chandelles ou encore des patates. Une heure en sa compagnie passent rapidement.

De retour au Québec
Coppens savoure pleinement chaque instant de sa tournée amorcée le 21 janvier après quelques années d’absence à faire rire les Québécois. Il vient y présenter quelques représentations de son nouveau spectacle Ma Terre Happy! (mis en scène par Éric de Staercke), mais, il en profitera aussi pour reprendre le spectacle qui l’a fait connaître du public québécois : Ma déclaration d’humour.

Après cette tournée, il rentrera en Belgique pour y jouer son deuxième spectacle. Pour ses admirateurs inconditionnels du Québec, il assure qu’il sera de retour à l’hiver 2012.  « Moi, quand je veux revenir au Québec, il faut que je doive le prévoir à peu près deux ans avant parce que je joue en Belgique, en Suisse et un peu en France. De plus, j’ai une émission de radio régulière ou je suis chroniqueur en Belgique », affirme ce dernier.

Son absence au Québec s’explique aussi par son perfectionnisme. « Je veux toujours le jouer en Europe pendant un an ou deux pour savoir comment l’adapter à l’extérieur. Même quand je vais en France, qui n’est pas très loin de chez moi, je dois quand même faire des petites modifications. Au Québec, il y a aussi des références moins connues que d’autres, tout cela, c’est du travail », estime Coppens.

Sa recette du succès est de s’adapter à son public des quatre coins de la francophonie. « C’est vrai qu’il s’agit d’une angoisse, mais cela me stimule aussi. Si je suis, pour jouer le même spectacle à Bruxelles, Paris, Montréal, ou Dakar pourquoi aller là-bas? Ici, je parle du référendum et de rattacher le Québec à la Wallonie, je ne fais cela qu’ici évidemment. Je vais essayer d’adapter cela pour la Suisse ou Dakar si j’y retourne. Je trouve important d’interpeler les gens avec des choses en commun avec nous », pense-t-il.

De nouveaux coins de pays
Dans le cadre de cette tournée, il a donc foulé le sol de nombreux endroits où il n’avait jamais mis les pieds comme la Beauce par exemple. « C’est costaud comme tournée et c’est super en même temps parce que je découvre bien des coins de pays que je n’avais pas été auparavant. En plus, c’est l’hiver j’adore », s’exclame Coppens.

Il n’apprécie pas les tempêtes de neige puisqu’il n’est pas franc sur la route, mais l’étincelante lumière de l’hiver avec son ciel bleu clair et la neige blanche est d’une beauté incomparable pour ce Belge habitué de la pluie de son pays...

Cette même tournée lui a permis de retrouver de fidèles admirateurs plus particulièrement dans les grands centres, dont Montréal, Ottawa et Québec, où il a joué si souvent au Petit Champlain au fil de sa carrière. Cette tournée est quelque peu différente puisque l’humoriste met les pieds à des contrées jamais visitées comme la Beauce où il est un peu méconnu. « C’est déjà bien que les gens me viennent me voir, puisque beaucoup ne savent pas qui je suis. D’autres ont déjà entendu de moi une ou deux fois à Radio-Canada ou voilà », estime Coppens.

Hier à l’Entrecours, les spectateurs ont eu l’occasion d’avoir un tête à tête intime avec Coppens. « Donc, moi, je vois cela comme un repas avec des gens. J’ai préparé les ingrédients, mais c’est eux qui vont faire la réussite d’une soirée. Ce n’est pas seulement mes ingrédients, il faut que la sauce prenne avec eux. Il faut que ces gens m’accueillent et qu’il y ait une sorte de convivialité. Ce n’est pas à sens unique… »

 « Cela me fait penser un peu à mes débuts en Belgique. Les gens parfois ne savaient pas dans quoi ils s’embarquaient. Cela leur prend un peu de temps à comprendre le code… Le public est alors un peu hésitant. En fait, c’est marrant parce que toutes les salles sont différentes. Quand j’entre dans une salle, je vois comment on peut y faire », raconte ce dernier.

Cette interaction n’est pas la même dans des salles plus grandes comme à Sherbrooke, Maurice O’Bready. « Je suis obligé de faire un spectacle beaucoup plus distant avec le public. C’est grand, les gens sont loin et cela laisse peu de place à l’interaction. Verbalement, il faut que cela suive. Cela ne se prête pas ailleurs, puisque c’est impossible d’être copain-copain comme dans un café-théâtre. Comme à Saint-Jean-sur-Richelieu, il y avait 400 ou 500 personnes, il fallait donner et le maintenir. Ici, j’avais la possibilité de relâcher… Je donne quelques bonbons, et cela donne une complicité très plaisante avec le public », partage le dompteur de mots.

À titre d’exemple, dans le spectacle présenté hier à Saint-Georges, il utilise le terme cellulaire pour désigner un GSM en Europe…

Un plaisir de jouer avec les mots
À force de jouer avec les mots, Coppens en a fait un métier. Il prend donc plaisir à décortiquer les mots dans les journaux et à la télé que pour le son. « Quand Hosni Moubarak s’est fait jeté dehors de l’Égypte quand j’étais au Québec, il m’a tellement énervé, que je l’ai appelé Hostie Moubarak. Il n’y a qu’ici que je peux utiliser cette injure afin de jouer avec les mots afin de dire ce que je pense de lui », lance Coppens.

 « Cela ne me rend pas fou, mais cela me perméable. J’essaie de séparer le son du sens en le coupant en deux ou en trois ou pas. Comme les Beaucerons me font penser au verbe travailler et bosser quoi. Est-ce qu’ils « bosseront » beaucoup demain ou ne « bosseront » pas... J’essaie de trouver des choses avec cela. Lorsque j’ai joué en Mauricie puisque je parle d’amour dans mon spectacle. Je pouvais dire il y a de « la Maur ici » prend tout son sens. »

Bref, une seule rencontre en sa compagnie suffit pour voir que Coppens est un véritable amoureux de la langue française de la descendance des Devos et de Sol.

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