LE SAVIEZ-VOUS ? La Beauce tire son nom du « grenier à blé » de la France

Par Stéphane Quintin, Journaliste
Débutée au XVIIIe siècle, la colonisation du sud de la Nouvelle-France par la vallée de la Chaudière s’est accompagnée par l’attribution de diverses seigneuries le long de la rivière. C’est ainsi qu'on a fait remonter la naissance de Saint-Joseph-de-Beauce à l’année 1737, dans une région, la Nouvelle-Beauce, dont le nom faisait référence au « grenier à blé » de la France.
Région française d’environ 5 740 km2, la Beauce s’étend sur cinq départements (subdivisions administratives) au sud-ouest de Paris, sur un plateau dont le sol calcaire trouverait son origine dans la présence d’un lac à l’ère Tertiaire. Le dépôt dans le sol de limon fertile a valu à la région de connaître une vocation agricole très précoce, devenant l’un des plateaux céréaliers les plus riches d’Europe au Moyen-Âge, traditionnellement surnommé le « grenier de la France » pour sa culture du blé.
Bien que les paysages de la Beauce québécoise diffèrent énormément par la présence de la vallée de la Chaudière, c’est bien le potentiel agricole de ce nouveau territoire qui lui a valu de rendre hommage à cette région française si fertile, cet « océan des blés » chanté par l’écrivain Charles Péguy dans son long poème « Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres », datant du début du XXe siècle. Quant à l'étymologie du mot, elle proviendrait du gaulois "belsa", qu'on pourrait traduire par "espace découvert".
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