Beauceville
Incendie chez Royal Mat: les pompiers sont toujours sur les lieux
Plus de 24 heures après le début d'incendie dans un ilot de pneus de l'entreprise Royal Mat de Beauceville, une vingtaine de pompiers se trouvaient toujours sur les lieux pour s'assurer qu'il n'y ait pas de nouvelle propagation.
On a également fait appel à de l'équipement lourd, comme un buldozer et une pelle mécanique, pour déblayer les amas fumants, qui se trouvent dans un espace ressemblant à une mine à ciel ouvert.
De plus, des camions-citernes remplis d'eau se relaient pour alimenter une pompe à béton, munie d'un bras téléscopique, afin d'arroser constamment le site.
Rappelons que c'est vers 15 h 30, hier (15 juin), que le service de sécurité incendie (SSI) de Beauceville a été avisé de l'incendie qui faisait rage chez ce recycleur de caoutchouc, installé dans le parc industriel.
Les SSI de Saint-Georges, de Saint-Joseph-de-Beauce, de Saint-Victor, de Saint-Odilon, de Saint-Éphrem et de Tring-Jonction sont venus prêter main forte. Au plus fort de l'incendie, plus de 60 pompiers ont pris part au combat.
La colonne de fumée densément noire, qui s'élevait de l'incendie, pouvait être aperçue à des kilomètres à la ronde.
Le délestage de courant demandé à Hydro-Québec pour faciliter le travail des pompiers, a provoqué une panne de courant pour une grande partie du territoire de Beauceville. L'électricité est revenue peu après 18 h. La Ville de Beauceville avait aussi demandé à ses citoyens de fermer les fenêtres de leur résidence, en raison de la fumée toxique qui s'est répandue dans le ciel de la municipalité et aussi de réduire au maximum sa consommation d'eau.
Des enquêteurs du ministère de l'Environnement, et aussi, de la Sécurité publique, ont été dépêchés aujourd'hui pour évaluer l'état de la situation.
Pour le moment, les pompiers resteront en service tant et aussi longtemps que la situation l'exigera, a indiqué à EnBeauce.com le directeur-adjoint du SSI de Beauceville. Émile Paris.
Qui paiera la facture?
Plusieurs feux exactement du même genre sont survenus au cours des dernières années dans l'ilot de pneus usagés qu'entrepose Royal Mat, pour fabriquer ses produits de caoutchouc recyclé.
La question se pose à savoir si les coûts d'intervention des services d'urgence seront assumés entièrement par la municipalité ou si l'entreprise devra en éponger une partie de ceux-ci, compte tenu qu'il y a ici un pattern de récidive.
«On va d'abord voir que que révèle l'enquête sur l'origine du feu, a commenté avec prudence le maire de la Ville de Beauceville, François Veilleux, lorsque joint au téléphone par EnBeauce.com. Mais c'est certain qu'au bout du compte, on va se retrouver avec une facture.»
Il compte notamment voir si le schéma de couverture «serré» qui avait été établi avec l'entreprise, en raison des feux précédents, a été respecté dans son application.
«Il est certain que l'on va devoir adresser à nouveau la question dans un état des lieux», a signalé le maire.
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