Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Rencontre avec L'Atelier Maude Artiste

« On ne devient pas artiste, on naît artiste. C’est un feu qui brûle en nous! »

durée 18h00
4 janvier 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Léa Arnaud
email
Par Léa Arnaud, Journaliste

« On ne devient pas artiste, on naît artiste. C’est un feu qui brûle en nous », a expliqué la tatoueuse et peintre georgienne âgée de 38 ans, Maude.

Devenue coiffeuse à 17 ans, elle s’est rapidement sentie à l’étroit dans ce métier. « Je viens d’une famille assez modeste et mes parents n'avaient pas les moyens de m’envoyer aux études, donc c’était la seule solution pour me rapprocher du métier d’artiste », a-t-elle confié en entrevue avec EnBeauce.com. « Ça ne me nourrissait pas, mais j’ai appris à aimer travailler avec les gens et à prendre soin d’eux. »

C’est grâce à l’un de ses clients qu’elle va finalement trouver sa voie. Alors âgée d’une vingtaine d’années, elle lui faisait des dessins au rasoir dans les cheveux. « Il capotait. Il me disait “faut que tu fasses des tattoos”, mais je n'avais pas le temps. Lui il a tout organisé pour que je lui en fasse un, j’ai accepté et à partir de là tout le monde voulait des tatouages. » Artiste autodidacte, elle n'en avait jamais fait de tatouage avant ce jour-là, même pas sur une fausse peau. 

Par la suite, elle a jonglé entre le métier de coiffeuse et celui de tatoueuse parce qu’elle ne se sentait pas de laisser ses clients. « Ça me brisait le cœur », se souvient-elle. Elle a commencé à tatouer en 2009 et a vraiment abandonné la coiffure seulement lorsqu’elle a eu sa fille, en 2014. 

« Au départ je cherchais à subvenir à la demande, j'ai créé une équipe, car la demande était très forte. À ce moment-là j'étais la seule fille en Beauce à tatouer. » Elle a donc dû se faire une place, ce qui n’a pas été chose facile.

Bien qu’elle pouvait enfin s’épanouir dans l’art, Maude se perdait souvent dans les besoins des autres et elle ressentait le besoin de créer. « J’étais en train de perdre l’amour de l’art », a-t-elle souligné. Alors, juste avant la pandémie, la Beauceronne a pris des décisions et s’est recentrée sur ses besoins à elle.

La pandémie a justement été l’occasion parfaite pour cela. Elle a acheté tout le matériel nécessaire et elle s’est lancée dans la peinture. « Pendant la pandémie, j’ai découvert la solitude et j’aimais beaucoup ça. Je travaille avec les gens depuis que j’ai 14 ans et de me retrouver seule face à une toile m’a permis de libérer des sentiments. Quand ça s'est terminé, je pouvais quasiment mieux vivre de mes toiles que de mes tatouages. » 

Mère monoparentale de deux enfants, désormais sans revenu fixe, elle avait choisi de tout donner pour réussir plutôt que de tomber dans l'anxiété. Elle a donc fondé L'Atelier Maude Artiste.

Dans toutes les formes d’art qu’elle a pratiqué, Maude a trop souvent privilégié les besoins des autres avant les siens. Aujourd’hui, elle a la liberté de choisir ou non les projets sur lesquels elle travaille.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 12 juin 2025

À Frampton, un agriculteur invente un outil pour révolutionner l’entaillage des érables

Dans son atelier de Frampton, Vincent Boutin, producteur acéricole de 37 ans, laisse libre cours à sa créativité. Ce mécanicien autodidacte vient de mettre au point un outil innovant baptisé le Perfect-O, qui vise à faciliter l’entaille des érables, tout en améliorant la précision et le rendement. EnBeauce.com est allé à sa rencontre afin d'en ...

Publié le 11 juin 2025

Canette par canette, Catherine Bisson bâtit un avenir pour la recherche

La vie de Catherine Bisson a été bouleversée en mars dernier lorsque la mère de famille a appris qu’elle avait une tumeur cérébrale, soit un astrocytome de grade II. À titre indicatif, il existe quatre grades de tumeurs cérébrales. Le grade 1 est bénin, tandis que le grade 4 représente une espérance de vie de 12 à 24 mois.  Âgée de 33 ans, ...

Publié le 8 juin 2025

Créer avec la nature : l’art éphémère d’Aurélien Biet

Résident de Saint-Odilon-de-Cranbourne, Aurélien Biet pratique le «Land art», un art éphémère en accord avec la nature, et met son talent aux profits des autres. Né en France, c'est à son arrivée à Montréal qu'il a commencé à construire des objets à partir des rebuts ramassés dans la rue. « J'ai commencé à créer des choses avec des matériaux 100% ...

app-store-badge google-play-badge