Cancer cérébral
Canette par canette, Catherine Bisson bâtit un avenir pour la recherche
La vie de Catherine Bisson a été bouleversée en mars dernier lorsque la mère de famille a appris qu’elle avait une tumeur cérébrale, soit un astrocytome de grade II.
À titre indicatif, il existe quatre grades de tumeurs cérébrales. Le grade 1 est bénin, tandis que le grade 4 représente une espérance de vie de 12 à 24 mois.
Âgée de 33 ans, Catherine vit à Saint-Alfred avec son conjoint et ses trois jeunes enfants. C’est lorsqu’elle a commencé à avoir des pertes de langages et à oublier le nom de son fils qu’elle a décidé de consulter. « J'ai eu un diagnostic de tumeur cérébrale. (...) C’est sûr que ça chamboule. Ça nous a pris un mois à digérer la nouvelle », a confié Catherine lors d’une rencontre avec EnBeauce.com.
Il y a maintenant un mois, elle a subi une opération délicate au cerveau. Les médecins ont ainsi pu enlever 90 à 100 % de la masse. Cependant, il reste plein de petites cellules qui n’apparaissent pas aux IRM, mais qui sont bien présentes. « Il va toujours en rester qui dorment et puis un jour elles vont se réveiller et vont aller en grade supérieur. (...) La moyenne c'est cinq à sept ans, mais ça peut prendre un an avant que ça se réveille comme ça peut prendre 15 ans. Personne ne le sait. »
Malgré l’opération, cette Beauceronne a encore quelques symptômes. « Il n’y a rien qui paraît quand on ne me connaît pas, mais j'ai quand même une plaie sur le côté de la tête, j'ai beaucoup de fatigue et des difficultés à parler quand je suis fatiguée. Et puis j'ai aussi des pertes de mémoire. » Elle devra désormais faire un suivi tous les trois mois à l’hôpital de Sherbrooke.
« Ce qui est tannant avec les tumeurs cérébrales, c'est que le mot rémission ne peut pas exister. Il n’y en aura jamais », a-t-elle précisé avec résilience.
S’engager pour cultiver l’espoir
Catherine est suivie par le Dr David Fortin du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) qui travaille justement sur la recherche pour les cancers du cerveau. « Il y a trois ou quatre ans, il a sorti une recherche intéressante sur de la chimio intra-artérielle, au lieu de la faire intraveineuse, donc elle se rend directement au cerveau. Puis là, il est sur un autre projet de recherche qui est vraiment intéressant, mais il manque de fonds », a expliqué la patiente de ce médecin. En effet, l’astrocytome est une forme de cancer peu fréquente, par conséquent il y a très peu de financement du gouvernement ou des organismes.
Ainsi, pour soutenir son travail et garder l’espoir d’un meilleur avenir, elle s’est lancée dans la collecte de canettes et a rencontré un succès inattendu. « On a deux choix dans la vie, soit on reste assis en attendant que quelqu’un fasse quelque chose pour nous, soit on se lève et on se bat. C’est ça que j’ai décidé de faire. » Catherine s’est d’abord fixé un objectif de 5 000$, qu'elle pensait déjà ambitieux. Mais dès le lendemain de l’annonce de sa collecte sur les réseaux sociaux, elle reçoit de nombreux dons et virements. « Je ne m'attendais jamais à voir cet engouement-là! (...) Je me dis que si j'habitais à Montréal, probablement que ça n'aurait pas fait ça. C'est le bonheur de rester en Beauce. Je trouve que c'est une belle communauté. »
Aujourd’hui, elle vise donc un objectif de 25 000$ qu’elle voudrait amasser grâce aux canettes et aux dons sur le site internet du CHUS pour le Fond Cœur en tête pour la recherche.
« J'ai décidé de faire des canettes parce que le coût de la vie est tellement cher que je ne voulais pas demander des dons. Je ne voulais pas que les gens donnent des sous pour qu'au final, à la fin de la semaine, ils se privent. (...) Pour eux 10 canettes ne fait pas une différence, mais pour moi, oui, parce qu'au final 10 canettes par personne, ça fait quand même beaucoup de canettes au final. »
En plus des citoyens, plusieurs entreprises de la région se sont investies dans la campagne et apportent leur pierre à l’édifice. « Je pense que c'est pas nécessairement pour moi, mais c'est pour tout le monde qui a ce diagnostic. Ça donne de l’espoir et l’espoir c’est ce qui fait vivre! »
Voici donc la liste des commerces de la région qui participent à la collecte des canettes:
Beauceville:
• Beauce Auto Ford. 405, boulevard Renault.
• Proxim Louise Binet et Andréanne Caron. 660A boulevard Renault.
• 362, 14e avenue.
St-Alfred:
• 21, route du cap.
St-Ephrem:
• Danplex. 120, boulevard Bernard (porte de garage D3)
St-Joseph de Beauce:
• Dépanneur Jean-Paul Lessard & Fils Inc. 1403, route 173. Il est important de mentionné que c'est pour la fondation Coeur en tête au commis.
St-Georges-de-Beauce:
• EST : 2900, 120e rue. (Anciennement CRB construction) en haut de la rue du Wal Mart.
• OUEST : Les pneus Delta : 428, Av. 6e N, Saint-Georges.
St-Benoit-Labre:
• RCM modulaire. 28, rue industrielle. Conteneur sera installé d’ici 1 semaine.
• Pharmacie proxim Andréanne Caron 208, route 271.
Lac Etchemin:
• 301, rue de la colline
Sainte-Marie:
• 1056, rue Roméo-Vachon.
• Ostéopathie Sainte-Marie : 1017, boulevard Vachon-Nord suite 102 (8h à 16h du lundi au vendredi)
Il est également possible de faire des dons directement sur le lien suivant: Collecte de fonds - Catherine Bisson. La collecte se terminera le 1er août prochain.
« Je veux démontrer à mes enfants que c'est possible, de ne pas attendre. Je veux leur montrer la résilience, la détermination et que quand arrive une épreuve qu’on s'assoit, puis qu’on s'écroule, c'est normal d'avoir des sentiments, mais il faut se relever et affronter », a conclu la mère de famille.
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