La FPMQ met en doute les économies d’une intégration à la SQ à Sainte-Marie
En réaction aux intentions de Sainte-Marie de se tourner vers la Sûreté du Québec, Denis Côté, président de la Fédération des policiers et des policières municipaux du Québec, avertit la municipalité que les économies ne seront pas au rendez-vous.
«C’est clair que les municipalités qui ont aboli leurs corps policiers l’ont fait pour des raisons financières et non pour les services à la population. C’est toujours alléchant, mais l’économie est loin d’être cimentée », partage M. Côté.
La Ville s’est toujours opposée aux demandes syndicales de l’Association des policiers de Sainte-Marie soit d’instaurer un régime de pensions à cotisation déterminé. Le maire Rosaire Simoneau que cela créerait un grand écart entre le coût d’une desserte policière municipale comparativement à celle qui serait offerte par la SQ.
M. Côté souligne que le maire erre dans sa réponse. Il rappelle que la Ville sera obligée de payer le régime de pension de ses policiers lorsqu’ils auront intégré la SQ qui est plus onéreux que celui de Sainte-Marie. Les municipalités ayant adhéré à la SQ paient 53 % de la facture du coût réel d’un policier soit un peu plus de 162 000 $.
«C’est drôlement hasardeux de vouloir abolir son corps de police pour des raisons financières. En fin de compte, le scénario pourrait faire que la Ville de Sainte-Marie soit prise à payer l’ensemble de la facture de la SQ, perdre le contrôle et l’excellent service dont elle disposait avec son corps policier municipal», insiste le président de la FPMQ.
«La seule chose dont le conseil municipal peut être certain est une baisse de services pour sa population. Il se peut que la population envoie un tout autre son de cloche que celui de vouloir abolir son corps policier municipal », poursuit M. Côté
Une iniquité à réparer
Denis Côté précise qu’il existe une iniquité de l’ordre de 300 M$ à travers le Québec concernant les citoyens desservis par un corps policier municipal et ceux desservis par la SQ. «La question de financement demeure entière. Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, l’a dit. Nous allons devoir s’attaquer au problème de financement», croit M. Côté rappelant que le piètre état des finances publiques de la province.
«C’est utopique de penser que le modèle actuel va demeurer, alors que l’ensemble des citoyens qui ont un corps policier municipal n’obtient pas de subvention du gouvernement québécois. Celui-ci se doit de corriger cette situation-là», rappelle M. Côté.
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