Vers des élections sans opposition?
Est-ce que l’élection sans opposition sera encore une fois le grand thème du prochain vote municipal dans la région de Chaudière-Appalaches? En 2009, des conseillers ont été élus sans opposition dans pas moins de 15 municipalités beauceronnes – et ce scénario pourrait bien se répéter le 3 novembre prochain.
Lors du scrutin municipal de 2009, près de la moitié de tous les nouveaux maires du Québec ont été porté au pouvoir en étant le seul candidat en lice. Pour l’ensemble des conseillers municipaux élus, c’est 57% d’entre eux qui ont été élus sans opposition.
En Beauce, le portrait n’est guère plus reluisant. Dans au moins six municipalités, les maires ont été élus de facto, faute de concurrent. Ceux-ci se retrouvent d’ailleurs parmi les villes les plus influentes de la région, comme Saint-Joseph, Sainte-Marie, Beauceville et Saint-Côme.
En considérant dix des municipalités les plus influentes de la Beauce*, on constate que six de leurs maires ont été élus par acclamation. En tout, c’est 45 des 72 postes de conseillers qui ont été gagnés sans opposition.
À Sainte-Marie, l’équipe municipale Rassemblement Mariverain a comblé les sept postes à pourvoir sans opposants. Cette situation ne devrait toutefois pas se reproduire cette année, alors que le directeur chez Télus Gaétan Vachon a annoncé aujourd’hui ses intentions de briguer la mairie. Il fera donc compétition au maire actuel Yves Chassé.
À Saint-Georges, les potentiels candidats tardent à s’afficher. Le conseiller Marcel Drouin a déjà annoncé qu’il avait un intérêt pour le rôle de maire, de même que l’ancien député Claude Morin, mais aucune annonce officielle n’a été faite dans son cas.
«Moins démocratique» selon M. Cliche
Michel Cliche, maire sortant à Saint-Joseph, a remporté ses deux mandats des deux façons. Lors de sa première élection, il était en opposition avec un ancien maire, Gabriel Jacques. Lors de sa deuxième élection, en 2009, il a été élu par acclamation, faute de concurrence. Et selon lui, les citoyens sont gagnants lorsqu’ils ont à faire un choix entre deux candidats : «Démocratiquement parlant, c’est mieux lorsqu’il y a un débat entre deux personnes. Moi, j’ai préféré l’élection où j’étais en compétition avec M. Jacques. Ça m’a permis de faire du porte-à-porte, d’aller à la rencontre de la population, de connaître leurs problèmes, leurs besoins.»
«Lorsque j’ai été élu une deuxième fois, par acclamation, c’était différent. C’est certain que de recevoir un appui du genre, ça fait un petit velours. Mais tu passes à côté du porte-à-porte, de la campagne, et tu es obligé ensuite de faire des consultations une fois élu afin de bien remplir ton mandat.»
C’est également l’occasion, selon M. Cliche, d’inciter la population à aller voter «Lorsqu’il y a campagne entre deux candidats, ça crée un intérêt et plus de gens vont aux bureaux de vote.»
*Les villes considérées sont: Saint-Joseph, Saint-Georges, Beauceville, Vallée-Jonction, Saint-Gédéon, Saint-Prosper, Saint-Martin, Saint-Éphrem, Sainte-Marie et Saint-Côme.
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