René Roy entre dans la campagne en misant sur les valeurs beauceronnes
Rencontré dans nos bureaux en début de semaine, le candidat du Parti libéral pour la Beauce, René Roy, espère bien avoir l'appui de la population pour faire de lui un député actif, dynamique et qui défend les valeurs des Beaucerons à Ottawa.
Après plusieurs années d'implications politiques au niveau scolaire, tant au cégep qu'à l'université, le jeune candidat de 26 ans a décidé de s'impliquer dans la région et de faire le saut dans la ligue des grands. « J'étais rendu à ça. C'est l'étape que je voulais entreprendre maintenant, alors quand c'est le temps, on saute », a déclaré M. Roy.
Ses priorités
Pour mener sa campagne, le candidat libéral s'appuie sur le fameux plan vert de son équipe, mais aussi sur les valeurs privilégiées par son parti : la famille, les entreprises (particulièrement les PME) et les personnes âgées. Selon lui, ces valeurs sont similaires à celles des Beaucerons et il compte faire mieux que son prédécesseur là-dessus. « Le Parti conservateur n'a pas reflété les valeurs qui nous sont chères. On se doit d'être très actif dans ces domaines-là », a souligné le candidat libéral.
Parmi les dossiers régionaux qui lui tiennent à coeur, l'implantation du réseau Internet haute vitesse partout dans la région occupe une place importante : « On se doit de faire les efforts nécessaires pour que cet outil-là soit rentré dans tous les foyers et toutes les entreprises si on veut réussir à rester compétitif et dynamique dans notre région », avance M. Roy. Aussi, en ce qui concerne l'autoroute, sans vouloir sauter par dessus les processus en cour, celui-ci admet qu'il s'agit pour lui d'un dossier primordial et promet d'en assurer le suivi étroitement s'il est élu.
Il dénonce l'amateurisme de M. Bernier
Ces déclarations concernant l'autoroute l'ont amené à lancer ses premières critiques à l'endroit du député conservateur sortant. « M. Bernier a fait des promesses dernièrement, mais il avait trois ans pour agir et à ma connaissance, il n'a rien fait de concret pour la Beauce, a expliqué M. Roy. Moi en tant que député, je veux être dynamique dans mon milieu et amener du développement ».
En ce qui concerne l'assurance de son adversaire conservateur envers l'électorat beauceron ayant semble-t-il tourné la page sur ses dernières frasques, le candidat libéral qualifie pour sa part cette attitude de M. Bernier de « propagande de popularité ». « Je me suis promené, puis je n'ai entendu personne dire qu'il était fier de ce que son député fédéral avait accompli dans les trois dernières années. Je n'ai entendu ça nulle part », a insisté M. Roy. « En tant que Beauceron, je ne suis pas fier de ce qui s'est fait et pour cause. M. Bernier a fait preuve d'amateurisme dans différentes situations et lorsqu'une personne incapable de faire le travail, on se doit de trouver quelqu'un qui va la remplacer et faire ce travail », a-t-il ajouté.
Sur ses autres adversaires
Pour ce qui est du Bloc Québécois, le candidat libéral se questionne sur l'utilité de ce parti à Ottawa. « Quel geste concret le Bloc a-t-il posé dans les dernières années? Ça se résume à rien, indique M. Roy. On est des bâtisseurs en Beauce, on veut que les choses avancent et pour ça, il faut avoir un parti qui bâtit et non un parti qui fait juste récriminer et qui n'a aucun pouvoir d'action. » Pour ce qui est du NPD, le candidat libéral ne s'inquiète pas outre mesure, étant sûr que les votes à tendance sociale-démocrate qu'il rallie habituellement s'aligneront du côté du tournant vert de la plate-forme libérale.
Sur ses chances de sortir vainqueur de la course entre un député conservateur sortant encore populaire dans la région malgré un parcours houleux et un candidat bloquiste plus expérimenté en terme de course électorale, le jeune candidat demeure positif. « Oui, je crois en mes chances et en les valeurs libérales. Je crois que les Beaucerons vont avoir le goût de changement aux prochaines élections et que cela va passer par l'élection du Parti libéral », prévoit M Roy.
Questions de visibilité
Questionné sur l'impopularité de son chef au Québec, le candidat libéral beauceron ne semble pas s'inquiéter que ce fait puisse nuire à sa propre élection. « Je n'ai pas peur parce que j'ai rencontré M. Dion. Il est un leader avant-gardiste et je suis fier d'être avec un chef qui a du courage », a résumé M. Roy.
Sur le fait qu'on ne voit présentement aucune pancarte électorale présentant sa candidature dans la région, M. Roy affirme que cela fait partie de sa stratégie et considère d'ailleurs de mauvais goût et comme du gaspillage cette technique publicitaire. Il mise sur sa participation aux activités dans la région et sa présence auprès des médias locaux et informatiques pour faire la couverture de sa campagne.
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