Les municipalités : un gouvernement de terrain
De tous les niveaux de gouvernements, le monde municipal est sans contredit celui que l’on peut qualifier de « gouvernement de terrain ». Cette réalité nous permet d’être à l’écoute du citoyen, de bien comprendre ses besoins et d’intervenir directement. De cette proximité naît également une forme de complicité, c'est-à-dire qu’il faut déchiffrer les attentes des citoyens et les traduire en interventions collectives et non individuelles.
Par Éric Lachance
Il est cependant important de noter que règle générale, les petites municipalités manquent cruellement de moyens, et ce, tant financiers qu’en terme d’effectifs. Nonobstant les capacités limitées de nos petites municipalités, tout maire, souhaite pallier à ces carences en amenant nos municipalités à faire mieux et même plus, et de plus en plus dans un esprit d’entraide et de partage. Un maire veut que chaque citoyen soit fier de sa municipalité et c’est pourquoi, supporté par son conseil, il travaille à assurer la prospérité et le développement de nos communautés. J’entends par développement tant le développement économique, l’amélioration de la qualité de vie, l’accès aux services de proximité, etc. Le maire travaille quotidiennement à trouver des moyens pour atteindre ces objectifs. Le maire souhaite circonscrire les problèmes que vivent les citoyens et ainsi enligner sa municipalité vers la prospérité. Pour ce faire, il doit créer un environnement propice au développement afin de créer de la richesse sur son territoire.
L’époque où les municipalités se développaient sans l’intervention des instances municipales est révolue. C'est-à-dire que maintenant les municipalités doivent mettre en place des structures innovantes et des programmes de soutien à la création d’entreprises. Nous devons, dans un monde en perpétuel changement, nous impliquer, faire preuve d’initiative, d’ingéniosité et de leadership. Il faut également demeurer à l’affût des opportunités et rester branché sur l’extérieur. Un des grands enjeux des années présentes et futures est sans contredit le développement durable. Le défi, l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, les moyens, que tous se sentent interpellés et fassent leurs affaires. Il faut comprendre que l’amélioration de la qualité de vie individuelle passe aussi par l’amélioration de l’environnement dans lequel le citoyen évolue. Nous pouvons vous informer, vous proposer des pistes de solution, mais vous devez vous les approprier. Vous êtes au cœur même du défi.
L’énergie propre, la pollution atmosphérique, les matières résiduelles ne sont que quelques exemples d’enjeux importants. Il faut que toute la population se sente interpellée et il faut l’amener à voir au-delà des modèles traditionnels, des belles promesses et des budgets sans fonds. Le développement durable se travaille à trois niveaux dans le temps: le court, le moyen et le long terme et chacun de nous, par de petits gestes, peuvent faire la différence. C’est par des actions concertées de là par des citoyens et des municipalités que nous pourrons atteindre nos objectifs.
Pendant que nos politiciens se servent à deux mains dans le plat du développement durable pour se faire élire, rien ne se passe. Ils nous pondent toutes sortes de politiques ambitieuses ou ridiculement étalées dans le temps. Si l’on calcule qu’une élection fédérale coûte environ 300 millions de dollars et que c’est notre troisième en moins de trois ans, cela représente 900 millions de dollars. Cette somme aurait-elle pu être investie par exemple, dans la recherche de carburant alternatif, de solutions de rechange pour le transport, de programmes de support à l’innovation ou dans des programmes de soutien aux municipalités qui veulent abaisser leur empreinte environnementale ?
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