André Côté et Nicolas Rochette décortiquent le vote des Beaucerons
Le candidat du Bloc Québécois, André Côté, et celui du Parti Vert, Nicolas Rochette lors de l’élection fédérale du 14 octobre ont rappelé tour à tour cette semaine que Maxime Bernier a eu l’appui qu’en réalité de 38 % de l’appui des Beaucerons. Des 82 997 électeurs inscrits sur la liste électorale de la circonscription fédérale de Beauce, seulement 51 901 se sont prévalus de leur droit de vote, ce qui ne confère pas un appui indéfectible au député conservateur.
« M. Bernier a obtenu 31 883 votes soit 38,4 % des électeurs inscrits alors que les autres candidats ont obtenu 19 201 votes, (23,1 %). 817 votes (0,98 %) ont été rejetés pendant que 31 096 Beaucerons ont choisi de ne pas voter (37,5 %). Avec de pareils résultats, il n’y a vraiment pas de quoi se péter les bretelles et celles et ceux qui claironnent toujours que toute la Beauce était dernière Maxime Bernier lors de cette élection fédérale, sont invités à réviser leur position », pense M. Côté.
Selon le bloquiste, Maxime Bernier devra maintenant livrer la marchandise. « Depuis sa première élection en janvier 2006, la Beauce a perdu 3200 emplois dans les secteurs manufacturier, de l’agriculture et de la foresterie. Maxime Bernier devra donc au cours de son second mandat, se comporter obligatoirement comme un véritable monsieur. Libre à lui maintenant de faire ses preuves a conclu M. Côté.
Une Beauce complaisante
Professeur de mathématiques, Nicolas Rochette souligne quant à lui que la Beauce se complaît dans sa situation actuelle. “Malgré que 61,6 % des Beaucerons et Beauceronnes n’aient pas voté en faveur de Maxime Bernier, il semble que la population se complaise dans sa situation politique et économique. Près de 38,5 % de l’électorat beauceron a opté pour le confort de l’indifférence en ne se prévalant pas de son droit de vote et 38,4 % a signifié que sa condition était satisfaisante”, interprète ce dernier. Cependant, il trouve dommage que cette élection «illégale selon la nouvelle loi de monsieur Harper» ait coûté 300 millions $, ce qui revient à environ 10 $ par habitant.
“L’an vert de la politique”
M. Rochette décrie que le gouvernement Harper qui bafoue l’environnement ait été réélu. « Seulement 3 % de l’électorat beauceron a décidé de politiser sa position face à l’urgence d’agir. La crise environnementale est pourtant une crise majeure pour quiconque reconnaît que notre existence dépend de la qualité de l’écosystème. Le respect de l’environnement devrait donc chapeauter toutes les décisions, et ce, à tous les niveaux. Ce n’est malheureusement pas le cas. Outre les conservateurs dont le programme environnemental est critiqué mondialement, certains sont allés jusqu’à voter pour une candidate fantôme plutôt que de voter pour l’environnement! Briller par son absence s’applique ici doublement », critique ce dernier dans un communiqué de presse.
« Nous sommes une minorité, heureusement croissante, à être consciente de l’effet du vote sur le respect des droits de l’humanité. Par partisanerie, par méconnaissance ou par peur du changement, la population est environnementalement perdante. L’incompris d’aujourd’hui devrait être imposé comme mode de vie de demain!», pense M. Rochette.
Il encourage maintenant la population de voter vert plusieurs fois par jour en posant des gestes pour l’environnement.
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