Dossier Corporation des sports et des loisirs: Les citoyens veulent de meilleures infrastructures
La présentation à la population du projet de la Corporation sports et loisir Saint-Georges a fait salle comble mercredi soir dernier, alors que plus de 600 citoyens se sont présentés au Georgesville pour être informé de la teneur du projet et apporter leurs opinions au débat qui s'enclenche.
« Il faut que la Ville soit assise avec nous à la table »
Pour celui qui mentionne cet impératif, Léon Drouin, porte-parole de la Corporation, l'achalandage à cette soirée signifiait beaucoup. « La salle était pleine. Ça démontre qu'il y a un intérêt. Je ne dirais pas qu'on préconise et qu'on encourage un soulèvement populaire, mais se serait une fichue de belle chose que le citoyen se lève et dise : écoutez-les donc ces gens là, ce n'est pas bête ce qu'ils disent », a mentionné M. Drouin après sa présentation.
Louis Barbeau, directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes, était même là pour souligner son appui à la Corporation. « Ce genre de projet va faire que beaucoup de gens vont choisir de s'établir à Saint-Georges », a fait valoir M. Barbeau, spécifiant même que l'aménagement de la piste cyclable intérieure pourrait grandement favoriser la venue d'épreuves de championnat du monde en cyclisme.
Rencontré durant la fin de semaine, le député de Beauce-Sud Claude Morin nous a admis trouver que le projet proposé par la Corporation mérite qu'on s'y attarde et a lui aussi demandé au maire Carette d'au moins prendre la peine de s'asseoir avec elle. « Il faut arrêter de séparer les riches et les pauvres, on est tous des Georgiens. En plus, la richesse amène la richesse », a souligné M. Morin en réaction au principal argument du maire qui refuse d'imposer, par ce projet, des augmentations de taxe à ses citoyens.
De vives réactions de la population
Lors de la période de questions, un seul citoyen a émis des doutes sur la rentabilité du projet et le coût de maintien de ces infrastructures. Les autres qui se présentaient au micro le faisaient pour féliciter les membres de la Corporation pour leur projet et critiquer le manque d'ouverture de la part du maire et de son conseil. « En tant que nouvelle citoyenne, ça fait cinq ans que je suis ici, je n'ai jamais vu des infrastructures de sport aussi minables que ce qu'il y a à Saint-Georges », a lancé une citoyenne.
Un citoyen qui se disait content qu'un groupe veuille faire quelque chose au niveau des infrastructures sportives et de loisir avait un message pour les autorités municipales. « Je demanderais aux gens de la Ville d'être à l'écoute de ces personnes-là, d'être accueillant et de prendre la peine de s'asseoir », a demandé un citoyen soulevant les applaudissements du public. « Je voudrais souligner que la Ville, ce n'est pas qu'un maire et ses conseillers, c'est toute la population! », a fait remarquer une dame qui a par la suite invité les citoyens à faire pression sur les autorités.
Trouver un terrain d'entente
Lors de la période de questions, le conseiller municipal Régis Drouin a bien sûr émis quelques réserves sur les coûts de réalisation et de maintien des infrastructures envisagées, mais a tout de même terminé son allocution sur une note d'ouverture. « Quand un élément ne se travaille pas, il faut le recommencer et l'apporter de façon différente, il faut se rasseoir et à force d'apporter un certain dialogue, on va peut-être en arriver à des choses qui vont être positives pour la ville et la région », a amené le conseiller.
« On n’abandonne pas, on ne baisse pas les bras et on va continuer d'être tenaces. Mais on va rester polis, très corrects et ce qu'on souhaite, c'est entreprendre une discussion franche et diplomatique. On apprécie les autorités municipales et on ne cherche pas la bagarre », a insisté M. Drouin en disant vouloir trouver une solution à l'amiable avec tous les partis en cause.
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