La Ville adopte un budget prudent, mais flexible
Conscients depuis déjà quelques mois de la conjoncture économique difficile qui prévaut aujourd’hui, les membres du conseil municipal de Ville Saint-Georges ont adopté lundi soir dernier ce que le maire Roger Carette considère comme un budget à la fois prudent et flexible.
Lors de la présentation du budget 2009 et du plan triennal d’immobilisation aux membres de la presse en après-midi, le maire de la métropole beauceronne a félicité la prévoyance de son équipe qui a vu l'actuelle crise financière se dessiner depuis la fin de l'année 2007. « On avait, depuis un certain temps, la conviction que l'économie du Québec franchirait irrévocablement le seuil de la récession », a mentionné le maire Carette. « Le budget a donc été élaboré dans cette certitude-là et dans cette seule certitude », a-t-il ajouté.
L'état des taxes selon les quartiers
Le maire et son équipe ne voulaient pas non plus tomber, comme les plus grands dirigeants de ce monde, dans une logique visant à protéger les grands industriels et financiers de la planète au détriment des petits et des individus. Allant dans ce sens, le compte de taxe de plus de 75 % des résidants sera gelé ou légèrement inférieur au niveau de 2008. Cela est rendu possible grâce à une baisse du tarif de « frontage », qui passera de 7.60 $ à 5.40 $ le mètre linéaire ainsi qu'à une légère hausse du taux de la taxe foncière générale pour les résidants des quartiers urbains.
En ce qui concerne les résidants des quartiers de banlieues, le conseil a dû appliquer les prescriptions du décret de fusion, ce qui entraîne des hausses moyennes de 1,9 % dans Aubert-Gallion et de 7,3 % dans la paroisse de Saint-Georges-Est. Quant aux résidants du secteur Saint-Jean, ceux étant desservis par le nouveau système d'eau potable écoperont de 17 % d'augmentation et ceux étant situés hors du périmètre urbanisé recevront des augmentations de 7 %.
Notons que ces augmentations dans les banlieues sont inévitables dû au rattrapage progressif à accomplir afin d'en arriver à une uniformisation complète des comptes de taxes, qui devrait être atteinte vers 2010 pour Saint-Georges-Est et 2014 pour le secteur Saint-Jean. En ce qui concerne la taxe d'affaires, celle-ci a été gelée à 4.10 $, sans grande surprise considérant la situation économique.
Une sage décision
Le second grand objectif visé par les gestionnaires de la Ville et considéré comme atteint dans ce budget constitue le fait qu'il y est prévu de n'emprunter aucune somme supérieure aux remises de capital des anciennes dettes qui sera possibles de réaliser en 2009. Il s'agit d'un élément nouveau adopté par la Ville et dont le maire souhaiterait bien qu'il soit remarqué et imité par les autres paliers de gouvernement afin d'assainir les finances publiques.
Laissez la porte ouverte
Le caractère flexible dont parle M. Carette à propos de ce budget réside dans le fait que, s'il y avait un programme de lutte à la récession mis de l'avant par les gouvernements supérieurs par l'accélération des investissements en infrastructures, la Ville irait du côté du devancement des structures essentielles et dont le coût doit être reporté sur plusieurs années.
Ces grands projets d’immobilisation, qui dépasseraient la durée de vie d’une génération de contribuables, seraient de plus de 20 ans. Le maire Carette se dit donc prêt à devancer certains emprunts à long terme pour réaliser par exemple le quai Pinon, le complexe culturel ou certains équipements sportifs, dont des terrains de baseball.
Pas de panique
Lors de la présentation du budget, le maire de Saint-Georges a voulu se faire rassurant auprès de la population au moment où le pays entre officiellement en récession. Il a entre autres mentionné que la baisse dans le domaine de la construction était moindre ici que dans le reste du Québec ou du Canada et que le marché résidentiel était en bonne santé. Il a également signalé que le nombre de faillites individuelles ne lui apparaissait pas inquiétant dans la région et a indiqué que la Ville était en bonne position en ce qui concerne sa dette.
Voulant marcher sur un terrain économiquement solide, le maire Carette a également insisté sur le fait qu'il souhaitait que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur les pertes engendrées par la Caisse de dépôt et placement du Québec, afin de savoir à quoi s'en tenir au plus tôt en 2009 et de pouvoir ajuster le tir au besoin.
Rappelant les paroles d'un grand philosophe, le maire de Saint-Georges a terminé sa présentation sur une pensée dont il souhaite que les plus grands dirigeants s'inspirent. « Il n'y a de bons vents, que ceux qui soufflent dans la direction où l'on s'en va », a cité M. Carette, tel un capitaine de bateau résolu à traverser avec brio la tempête.
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