Un autre investissement de taille dans les barrages de la Beauce
Après l’annonce de la modernisation du Barrage Sartigan, trois autres structures similaires en Beauce seront reconstruites. En effet, le ministre Robert Dutil a annoncé lundi dernier un investissement de 950 000 $ pour reconstruire deux barrages à la Zec Jaro de Saint-Théophile et un autre à Saint-Zacharie. La conférence de presse s’est déroulée au poste d’accueil de la Zec Jaro à Saint-Théophile.
M. Dutil a annoncé cette subvention au nom de la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp. La semaine dernière, elle a annoncé à Saint-Georges des investissements de 204 millions $ pour rénover ou reconstruire quelque 150 barrages publics au cours des six prochaines années. Cet investissement majeur créera des emplois ici tout en maintenant la qualité de ces infrastructures
« Cela confirme l’intérêt du Ministère de faire ces rénovations-là dans la crise, et ce, le plus rapidement possible. Sur les 150 barrages, il y en a quatre dans la région. Ils représentent 23 millions $ sur les investissements totaux de 204 M$ que le gouvernement va y consacrer », a mentionné le député de Beauce-Sud.
Deux de ses barrages se trouvent à la Zec Jaro gérée par la Société de gestion faunique beauceronne. Il s’agit de ceux situés à la sortie du lac Oliva (de la Dame) et du barrage du Petit-Castor. Celui à Saint-Zacharie est le barrage du Petit-Lac-Wilson. « C’est une bonne nouvelle pour la Zec et pour la municipalité parce que cela va donner de l’ouvrage à aux entrepreneurs de la place et emmener un peu de monde de l’étranger pour travailler sur nos barrages », lance le maire de Saint-Théophile, Roland Boucher.
Soulignons que M. Boucher porte aussi le chapeau du président du conseil d’administration de la Société. La Zec est un véritable moteur économique attirant bon nombre de visiteurs annuellement. « La Zec emmène beaucoup de monde de Saint-Théophile et des municipalités environnantes. On tient à la garder en santé », mentionne-t-il.
Selon ce dernier, la Zec se porte bien malgré la récession avec ses quelque 850 membres. M. Boucher rappelle que ces zones d'exploitation contrôlées, communément appelées zecs, sont des infrastructures territoriales gérées par des organismes sans but lucratif menées à bout de bras par les bénévoles. Bénéficiant de peu d’aide du gouvernement habituellement, il espère maintenant que ce geste concret se répétera à l’avenir. « Il faut garder cela en vie et la faire prospérer », commente M. Boucher.
Un bel investissement pour la faune
Le but des travaux est de maintenir des plans d'eau pour la conservation et la mise en valeur de la faune. Le barrage du lac Oliva fait de bois en 1984 et celui du Petit-Lac-Wilson datant de plus de 30 ans est fait de ciment. Selon le directeur général de la Zec, Gilles Paquet, ces deux infrastructures avaient grandement besoin d’être reconstruites. « Ce sont deux infrastructures dangereuses actuellement. C’est vraiment désuet », commente ce dernier. Il existe six barrages sur le territoire de la Zec Jaro.
L’habitat des poissons était aussi menacé dans ces lacs ensemencés. « Durant les dernières années, on s’est aperçu que les deux barrages étaient incapables de maintenir la capacité de rétention. Les lacs sont peu profonds et lorsqu’on ensemençait l’été, les lacs devenaient trop chauds. Il y avait une perte énorme d’habitat », constate M. Paquet. La reconstruction de ces deux barrages rectifiera la situation.
Ces lacs découlent de la rivière Oliva, une rivière qui a été dravée dans le passé.
Plusieurs activités en vue
Par ailleurs, la Zec Jaro tient le 17 avril prochain en soirée son souper Jeunesse nature à l’Auberge Benedict Arnold. La semaine suivante, la Zec Jaro sera l’hôte d’un congrès de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs (FQGZ).
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