Selon Bernier, Le Devoir tire des conclusions non fondées
Le député de Beauce, Maxime Bernier, a réagi vivement après la publication d’un article jugé par ce dernier « tendancieux et sensationnaliste » paru dans le quotidien Le Devoir ce matin. Cet article explique la nature des documents laissés par l’ex-ministre des Affaires étrangères au domicile de son ex-copine, Julie Couillard.
M. Bernier déplore que le journaliste, Bahador Zabihiyan tire une conclusion sans fondement du document de 560 pages, et ce, sans l’avis d’expert. Il affirme que ces documents « sont une véritable mine d'information dont la divulgation risquerait de porter préjudice à la défense et à la politique étrangère du Canada et de ses alliés, et de fournir des renseignements cruciaux à leurs ennemis. » Ces documents traitaient de principaux points chauds en politique étrangère.
Le député de Beauce rappelle que l’enquête indépendante ainsi que la Direction de la sécurité et du renseignement du Bureau du Conseil ont prouvé le contraire avec le rapport publié en juillet 2008. « Notre examen des documents en cause a déterminé que leur divulgation n’aurait pas causé un préjudice important à l’intérêt national. Les documents ne comportaient aucun renseignement opérationnel spécial au sens de la Loi sur la protection de l’information. Aucun document classifié émanant de gouvernements alliés ou de l’OTAN (à part la lettre d’invitation au sommet du secrétaire général de l’OTAN, classée « Pour usage interne à l’OTAN » pour la forme) n’était inclus parmi les documents d’information préparatoires », cite l’analyse.
Selon l’interprétation du député Bernier, le journaliste ne « se base pas sur la nature des renseignements eux-mêmes – qu’il ne connaît pas –, mais sur le fait que le mot « secret » était apposé sur des sections du document. ce qui était évidemment déjà connu; et sur le fait que des paragraphes ont été censurés par les fonctionnaires avant que le document lui soit remis. Il s’agissait de documents secrets. Les fonctionnaires ont simplement jugé prudent de ne pas en dévoiler le contenu, même si cette divulgation ne causerait pas un préjudice important à l’intérêt national. »
Soulignons toutefois que l’article du Devoir a mentionné que le gouvernement a pris plus d’une année pour répondre à une demande d'accès à l'information alors que la norme est de 30 jours.
L’ex-ministre qui a dit avoir tourné la page sur cet incident soutient que le journaliste n’ajoute rien de concret à cet événement. « Il n’y a donc rien de nouveau dans cette nouvelle. Il s’agit de la simple interprétation d’un journaliste, qui n’offre rien de concret et de précis pour étayer ses affirmations », croit le principal intéressé.
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