Un premier affrontement à Saint-Georges
Les quatre candidats à la mairie de Ville Saint-Georges ont croisé le fer pour la première fois lors d’un débat organisé mardi dernier par la Chambre de commerce de Saint-Georges au Georgesville. L’ancienne administration représentée par Marcel Bérubé a eu à se défendre sur plusieurs points.
Outre Marcel Bérubé de Développement Saint-Georges, il y avait les candidats François Fecteau de Rassemblement Saint-Georges, les indépendants, Guy Roberge et Serge Veilleux. Ils ont dû tour à tour répondre à quatre grandes questions. Les sujets abordés par les médias était, le centre-ville, la deuxième glace et le complexe culturel. De plus, l’on a demandé aux candidats comment il entendait réaliser les trois premiers en conservant un bas niveau de taxes foncières.
Selon M. Veilleux, cela relève du possible avec une saine gestion par phase et priorité. Cependant, il décrie l’immobilisme des conseils précédents. « Qu'est-ce qui a été fait dans le passé, on parle d’une salle de spectacle, d’équipements sportifs et de plusieurs projets de dizaines de millions… Il y a certainement quelqu’un qui s’est glissé et traîné les pieds dans le passé. On est obligé de le faire. Saint-Georges n’est pas un petit village… c’est la plus importante ville de la Beauce, la 2e en Chaudière-Appalaches et la 25e au Québec. Il faut qu’elle aille la stature de ces moyens », réitère ce dernier.
« Pour y arriver, il faudra couper plus dans les budgets que dans les rubans », pense-t-il.
Tout au long du débat, Guy Roberge, s’est attardé à l’endettement municipal et veut maintenir les taxes au plus bas niveau. D’ailleurs, il a jonglé à de nombreuses reprises avec les statistiques pour décrier la gestion des fonds publics au fil des dernières années de l’administration Carette.
Marcel Bérubé, lui, a vanté le bilan financier de Ville de Saint-Georges qui se porte mieux que la moyenne provinciale malgré les statistiques présentées par M. Roberge. Le candidat Fecteau a certes avoué que la Ville est en bonne santé financière.
Toutefois, M. Veilleux lui a souligné que la Ville doit se comparer avec les bonnes municipalités. « Il y a du laisser-aller dans plusieurs plans », suggère l’ancien maire de Saint-Jean-de-la-Lande.
Si élu, M. Roberge a même avancé qu’il réduirait le taux de taxation des citoyens compte tenu de la croissance de 12 % du rôle de l’évaluation de la municipalité atteignant désormais 1,7 G$. Alors que les autres candidats prônent une diminution du taux d’autant que la croissance affichée, M. Roberge a proposé un plan plus avantageux pour les citoyens qui représentent 70 % de l’ensemble du rôle d’évaluation. En revanche, il promet que les industries devront payer une plus grande par soit 1,08 $ du 100 $ d’évaluation. Il est toutefois conscient qu’il s’agira d’une décision impopulaire chez les gens d’affaires.
Un centre-ville plus beau
Une fois de plus, tous les candidats prônaient lors du débat un changement nécessaire du visage du centre-ville. Cependant, M. Bérubé a dû essuyer diverses attaques de ses adversaires concernant l’immobilisme du dossier de l’administration précédente et de sa façon de dépoussiérer ce dossier. M. Bérubé a rappelé son plan soit une longue liste d’aménagements à faire dès 2010 pour revamper le centre-ville. De plus, il propose d’investir tous les revenus sur la taxe de l’essence, soit 8,5 M$, dans la réfection du quai Pinon et finalement embellir la 1re Avenue.
Par ailleurs, M. Veilleux lui soulignait que la revitalisation du centre-ville faisait partie des discussions alors qu’il était lui-même conseiller en 2001… Si élu, il propose un plan quinquennal pour amorcer la revitalisation du centre-ville et la réfection du quai. M. Veilleux croit qu’il n’y a pas de volonté de l’équipe Bérubé de revamper le centre-ville. De plus, il a mentionné qu’il n’était pas sage d’investir tous les revenus de la taxe de l’essence dans un seul et même projet. De plus, avant d’investir des sommes considérables, faut-il encore créer de la vie au centre-ville selon lui.
M. Roberge déplorait aussi que le dossier du quai Pinon qui était pourtant prioritaire en 2005 n’ait pas du tout avancé. Il a aussi questionné la gestion municipale pour moderniser ses infrastructures et sa façon de gérer ses subventions.
S’étant impliqué dans le projet rendez-vous à la rivière, M. Fecteau a mentionné qu'il a le désir de changer le visage du centre-ville des passerelles à l’usine de filtration. Il veut rendre plus attrayant le centre-ville en citant en exemple le cas des villes de Sainte-Marie, Lac-Mégantic et Magog.
Une deuxième glace nécessaire
Les quatre candidats sont tous du même avis que Ville Saint-Georges doit aller de l’avant dans le dossier. Seul l’emplacement reste à déterminer. Guy Roberge a réitéré son appui sans équivoque au projet présenté l’an dernier par la Corporation de sports et de loisirs de Saint-Georges soit d’aménager une deuxième glace aux côtés du Centre sportif Lacroix-Dutil. Il évoque les raisons d’économies d’échelles pour garder les deux glaces dans un seul et même lieu en plus d’une meilleure logistique pour les usagers.
Les commentaires de François Fecteau allaient dans le même sens que M. Roberge. Par ailleurs, il souligne qu’il faut tout de même prendre le temps d’écouter les usagers afin de pouvoir répondre à leurs besoins. L’ingénieur de formation a laissé la porte entrouverte à des discussions pour un autre emplacement que le centre-ville.
Pour ce qui est de M. Bérubé, il prône une décision, prise unanimement par le conseil il y a deux ans, soit à la Cité étudiante. Le plan était donc de rassembler la pratique des sports près du milieu scolaire tout en améliorant l’offre des équipements sportifs. Par la bande, cette décision s’explique aussi dans un effort concerté de favoriser la persévérance scolaire.
Le notaire, Serge Veilleux, qui a une prédisposition pour les terrains de la Cité étudiante croit qu’il faut un emplacement accessible pour tous. « Si l’on aménage la deuxième glace aux côtés de la première, cela signifie de la déconstruction d’équipements et un manque de stationnement. La Cité étudiante, c’est une opportunité, mais il faut regarder avec l’ensemble du conseil sur une éventuelle possibilité. Ville Saint-Georges, c’est grand… Il ne faut pas exclure une troisième possibilité », pense M. Veilleux qui a aussi questionné les faisabilités légales et techniques du projet de la Corporation.
M. Bérubé a aussi demandé à M. Fecteau ce qu’il avait l’intention de faire avec lesdits équipements qui devraient être détruits pour faire place à une deuxième glace. « Ils sont désuets. Il faut se repositionner et remettre en valeur, mettre à jour nos équipements sportifs », a répondu vaguement ce dernier.
Selon Guy Roberge, ce n’est pas seulement deux glaces dont Saint-Georges a besoin, mais trois…
Complexe culturel
Favorable au projet de 18 M$ du complexe culturel, François Fecteau, a plutôt questionné la démarche du Conseil de se précipiter sur le mode de construction : clé en main. Il se disait nerveux avec la formule préconisée par celui-ci. M. Fecteau a cité d’autres options possibles pour en assurer la construction, dont la gérance de projet. Cela permettrait de réaliser le projet dans les temps et convenablement d’ici mars 2011.
Puis, Serge Veilleux a été le premier à blâmer l’administration Carette d’aller vers un concept « clé en main » à la dernière séance municipale. Il aurait préféré lui aussi que la nouvelle administration se positionne elle-même sur le sujet. M. Veilleux insiste plus sur le respect des coûts et des engagements par un suivi rigoureux du projet.
Marcel Bérubé a quant à lui rappeler la nature du projet et a justifié la décision ce concept. D’après lui, le conseil a jugé important de prendre cette décision rapidement en raison des avantages cités précédemment par le maire sortant, Roger Carette pour respecter l'échéancier de mars 2011. Les deux avantages sont des économies de près 6 % et un calendrier de construction écourté de six semaines. M. Bérubé a rappelé que les faits ont été corroborés par des cadres de l’entreprise Pomerleau, ancien employeur de M. Fecteau. Ce dernier a candidement répondu qu’il a été le professeur d’Alain Roy et de Pierre Pomerleau et qu’ils faisaient bien leurs boulots. Toutefois, il a argué qu’il veut défendre les intérêts des citoyens dans ce dossier.
Guy Roberge soutenait pour sa part que Saint-Georges ne disposait pas des moyens de se payer un tel équipement.
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