Un grand pas de franchi pour la piste cyclable en Robert-Cliche
Une autre étape dans le dossier de la piste cyclable a été franchie hier soir à Saint-Joseph. Le comité de la piste cyclable en Robert-Cliche a rencontré les propriétaires riverains près de l’emprise ferroviaire afin d’expliquer l’état de ce projet régional de 20 millions $. Il vise à relier Vallée-Jonction à la piste à Notre-Dame-des-Pins.
« C’est un pas de plus dans la bonne direction et un pas de plus pour une piste cyclable en Beauce. C’est une question d’unifier les régions. C’est important », a rappelé le maire de Saint-Joseph, Michel Cliche lors d’un point de presse tenu hier en matinée.
Le directeur général du CLD de Robert-Cliche, Daniel Chainé ajouté que les citoyens ont été rencontrés pour les impliquer dans ce projet. « Nous voulons en faire un beau projet collectif pour la Beauce. Un projet collectif nous permettra d’attirer des touristes d’un peu partout au Québec », indique M. Chainé citant notamment la fréquentation à la hausse de la Véloroute des bleuets au Saguenay en 2009.
« C’est un projet touristique et économique important pour la Beauce. Nous voulons attirer des professionnels et la piste cyclable sera un attrait de plus pour cela », ajoute M. Chainé.
Un tracé à définir
Lors de cette soirée, les gens ont été informés du projet, des autorisations nécessaires à obtenir, du tracé plausible, mais pas définitif de la piste cyclable et des impacts relatifs à la piste. De cette piste de 32,5 km, des portions du tracé totalisant 13,3 km sont assujetties à l’étude d’impacts tant dans le secteur de Vallée-Jonction, Beauceville, Saint-Joseph et Notre-Dame-des-Pins. À ces endroits, la piste cyclable serait située en zone inondable 0 à 2 ans. La firme Roche a été retenue à cet effet pour réaliser l’étude d’impacts environnementaux d’ici décembre 2009. Une fois cette étude complétée, le comité aura donc une meilleure vue sur l’ensemble du projet et du trajet le moins coûteux et ayant le moins d’impacts.
Rappelons-nous qu’une étude de faisabilité avait identifié des défis importants de réalisation du tracé notamment à Beauceville. Le maire de l’endroit, Luc Provençal, a souligné que tous les scénarios sont étudiés. « Avant de nous prononcer sur un tracé, nous avons encore des éléments à nous doser pour nous assurer d’optimiser le tracé. Il faut composer avec un budget, les études d’impacts et aussi composer avec le comité qui décidera du meilleur tracé », a commenté M. Provençal.
Quelques impacts
Jusqu’à présent, la firme Roche a identifié quelques impacts du projet cyclable. Outre les inconvénients lors de la construction, la firme prévoit qu’il y aura des effets minimes sur l’hydraulique et le mouvement des glaces. Ce projet adossé à l’emprise de la voie ferrée occasionnera des pertes de végétation, des milieux humides, perte d’habitat du poisson et de lisières de terrains pour les propriétaires.
La suite du projet
Une fois l’étude complétée, elle devra être analysée à l’hiver 2010, par les gouvernements provincial et fédéral. Dans l’échéancier prévu par le comité, une consultation du BAPE aurait lieu à la fin du printemps 2010 pour ainsi espérer l’amorce des plans et devis à l’automne de cette même année. Au printemps 2011, le comité vise obtenir le décret de la CPTAQ et de la dérogation pour les zones inondables à obtenir. Une fois les autorisations gouvernementales approuvées, le comité veut lancer les appels d’offre à la fin du printemps pour amorcer la construction dès l’été 2011. La construction de cette piste cyclable asphaltée prendrait jusqu’à trois saisons.
Le financement est pour plus tard
Le directeur général du CLD Robert-Cliche a mentionné que le projet n’est pas à l’étape du financement parce que l’étude d’impacts n’est pas déterminée. Puis le tracé doit être approuvé par les autorités avant d’amorcer les démarches de financement. M. Chainé se dit très optimiste que la région obtienne des subventions intéressantes des gouvernements tant provincial et fédéral. «Nous voulons aller chercher le maximum auprès des gouvernements pour que la communauté ait moins à défrayer. C’est une piste régionale », insiste ce dernier.
Cependant, il a ajouté que les gens devront être mobilisés pour réduire les embûches dans ce dossier.
Un questionnement de la voie ferrée
Du tracé préliminaire, 75 % de la piste cyclable sera dans l’emprise ferroviaire. Le comité a été questionné sur la sécurité des usagers advenant le retour du train. Le maire de Saint-Joseph, Michel Cliche, lui ne s’attend pas à voir le train sur cette portion d’ici 30 ans vu l’état lamentable de la voie ferrée entre Vallée-Jonction et Notre-Dame-des-Pins. Cependant, le gouvernement a amorcé ses investissements sur les rails de la région entre Scott et Charny afin d’augmenter la vitesse du train de 10 à 25 miles à l’heure.
Jacqueline Roy, elle, de la firme Roche a mentionné que la piste cyclable a été conçue pour respecter les normes de sécurité en vigueur soit environ 10 miles à l’heure advenant le retour du train.
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