Complexe culturel : La population de Saint-Georges dit non à l’emprunt de 20,7 M$
Les citoyens de Saint-Georges se sont opposés à ce que la Ville décrète un emprunt de 20,7 M$ pour la réalisation de la salle de spectacles au centre-ville et d’un musée dans le secteur ouest. Les 633 signatures requises pour forcer la tenue d’un scrutin référendum sur la question ont été atteintes ce matin vers 11 h.
Les 3 et 4 mars, la population pouvait signer les registres des règlements numéro 357-2010 (décrétant une dépense et un emprunt de 15 887 406 $ pour la construction d'un complexe culturel), et numéro 358-2010 (décrétant une dépense de 4 860 900 $ et un emprunt du même montant pour l'aménagement d'un musée). Même si le nombre est atteint, la signature des registres se poursuit jusqu’à 19 h. Le nombre exact de signataires sera révélé par le greffier vers les 19 h.
Pour le moment, la Ville n’a pas émis sa position officielle dans le dossier. Donc, on ignore si le conseil municipal abandonnera le projet ou ira consulter la population par la voie d’un référendum.
Un véritable vote de non-confiance
Maxime Gagné, fils de Jean-Luc Gagné, exproprié, n’est nullement étonné de la réaction des gens. « Je ne suis pas du tout surpris, j’en suis même très satisfait. Ce n’est pas seulement la famille Gagné qui a parlé, c’est toute la population qui a aussi parlé. C’est un vote non seulement contre le centre culturel et l’espace muséologique, mais aussi un vote contre l’administration Fecteau et les cinq conseillers qui ont approuvé le projet. Ce vote de non-confiance, ça en dit long », a mentionné M. Gagné.
Pour la famille Gagné, les procédures se poursuivent comme prévu. Un avocat assure la défense des Gagné alors qu’une firme d’évaluateurs sera embauchée pour évaluer la propriété dans leur litige les opposant à la Ville de Saint-Georges.
Les locataires reçoivent leurs avis
Aujourd’hui, les locataires des propriétés visées par le projet de salle de spectacles au centre-ville ont reçu leur avis de notification de l’expropriation. Dans celle-ci, la Ville informe les droits des locataires. Ces derniers devront produire une comparution au Tribunal administratif du Québec dans les 15 jours suivant l’avis. Ainsi, le tribunal pourra fixer une indemnité qui pourrait être due à la suite de l’expropriation.
Naturellement, l’avis souligne que l’expropriante (La Ville) devra payer une indemnité provisionnelle avant qu’elle prenne possession des lots visés du projet de salle de spectacles. Notons que le montant forfaitaire sera l’équivalent de trois mois de loyer par locataire si le projet va de l’avant.
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