Complexe culturel : Les élus trancheront la question ce soir
Le conseil municipal de Ville de Saint-Georges tranchera le débat dès ce soir 18 h concernant le controversé projet de complexe culturel et d’unité muséale. Une assemblée extraordinaire a lieu ce soir à la salle du conseil afin de décider si la Ville ira en référendum ou non pour ses deux projets.
Les 3 et 4 mars derniers, les citoyens ont déferlé en masse à l’Hôtel de ville pour signer les registres concernant les règlements d’emprunts de ces deux projets. En tout, 996 personnes s’étaient opposées au règlement numéro 357-2010 décrétant une dépense et un emprunt de 15 887 406 $ pour la construction d'un complexe culturel. Pour l’autre règlement numéro 358-2010 décrétant une dépense et un emprunt de 4 860 900 $ pour l'aménagement d'un musée, 951 citoyens ont signé le registre.
Ce soir, la Ville pourrait décider d’aller de l’avant ou non dans le dossier. En ce cas-ci, un référendum coûterait plus de 125 000 $. Le maire, François Fecteau, le directeur général, Marcel Grondin et le directeur adjoint, tiendront un point de presse demain dès 13 h 30 afin d'expliquer les motifs de la décision du conseil. Ils feront un retour sur les différents éléments d’informations pertinents au dossier dont notamment les négociations dans le cadre de l’acquisition projetée des terrains requis pour la construction du complexe culturel et les coûts totaux des projets.
Une lettre oubliée…
La famille Gagné déplore grandement qu’une lettre envoyée au cabinet du maire le 25 février dernier n’ait pas été lue lors de la séance du conseil du 8 mars dernier. Pire encore, la lettre ne faisait pas partie des correspondances du conseil. Il s’agissait d’un oubli de l’administration qui laisse un goût amer pour la famille Gagné.
Maxime Gagné aurait bien aimé que cette lettre soit lue et informe la population de la situation de la famille. Dans cette lettre, les enfants de l’exproprié, Jean-Luc Gagné, déplorent une fois de plus l’attitude de la Ville dans ce dossier qui a privilégié l’expropriation à des négociations de bonne foi. M. Gagné, âgé de 80 ans, a vécu une année difficile depuis l’incendie du 17 octobre. Ayant perdu tous ses souvenirs, il se voit chassé de son domicile après 62 années sur la 1re Avenue.
« En résumé, nous nous demandons le pourquoi d’une telle expropriation. Notre père ne bloque pas la construction d’une route ou d’un service public essentiel. Le maire, monsieur François Fecteau, a mentionné aux journaux locaux que cette façon de procéder est normale vu les délais à respecter pour obtenir les subventions des deux paliers de gouvernement. Notre père n’a pas en payer le prix. Nous, les enfants de Jean-Luc Gagné, sommes d’avis qu’il y a eu abus de pouvoir et abus de droit de la part du conseil municipal de Saint-Georges. Pour ces raisons, nous demandons l’aide du Protecteur du citoyen ainsi que l’intervention du ministère de la Famille et des Ainés et nous tenons à préciser qu’il s’agit d’une situation urgente », indiquaient les frères, Bernard, Jean, Maxime et Pierre Gagné. Cette lettre a été envoyée aux élus, aux médias locaux, ainsi qu’au Protecteur du citoyen et au ministère de la Famille et des Ainés.
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