Hier après-midi, la presse régionale a pu découvrir en primeur le projet de 29 M$ du complexe culturel et sportif de la Ville de Sainte-Marie. Ce projet de grande envergure pour cette localité de moins de 12 000 habitants mené par la Decarel verra le jour d’ici le 31 mars 2011. Le grand public pourra assister à la présentation officielle de ce projet le 10 avril, à la salle Méchatigan, et ce, de 10 h à 12 h.

Le bâtiment en tant que tel coûtera 23,35 M$ sur l’ensemble du projet qui nécessitera un emprunt de 29 M$ pour l’acquisition d’équipements et la construction du bâtiment. Aménagé face à la Polyvalente sur le boulevard Saint-Martin, le complexe aura une vue imprenable sur Sainte-Marie et la Vallée de la Chaudière. « C’est un projet dont nous sommes bien fiers », a commenté le maire Harold Guay.

Un projet dont lequel dont plusieurs croyaient impensable à réaliser à Sainte-Marie. « Nous nous sommes donné des moyens pour le faire. Financièrement entre autres, depuis 2004, on se prépare à financer des immobilisations en payant comptant en mettant des sommes d’argent de côté. Cela nous permet avec une belle subvention (de plus de 18 M$) du gouvernement du Québec et fédéral pour réaliser ce projet là », souligne le maire.

Pas une journée à perdre
Richard Malo, responsable des projets spéciaux chez Decarel s’est d’abord dit honoré de travailler sur un tel projet de type clé en main. Déjà, beaucoup d’efforts ont été consentis pour la préparation du projet, mais nécessiteront encore plus de travail ainsi qu’une grande mobilisation de ressources spécialisées de la région pour respecter l’échéancier prévu soit le 31 mars 2011. « On n’a pas une journée à perdre. On a regroupé des professionnels, des consultants et des fournisseurs qui étaient à pied d’œuvre à travailler dès le jour 1. Dans une fenêtre d’un an, on va respecter l’échéancier de ce dossier. On a travaillé fort pour élaborer des plans pour être en action au jour 1, nous l’étions au jour 2 (sur le terrain) », confirme M. Malo.

En effet, les travaux de préparation de terrain avancent à bon train. M. Malo souligne que Decarel souhaite pouvoir prendre de l’avance dans le dossier au cours des premiers mois du chantier.

Pour ce faire, il fera appel à ces spécialistes tels que les firmes d’architectes : Brière Gilbert associés, Cloutier Harvey Levesque et Lemay architectes, les consultants en ingénierie mécanique et électronique Thermeca et Pageau Morel, le fabriquant de structures d’acier, Beauce Atlas et les ingénieurs pour les fondations, Laplante Saucier.

Au plus fort du chantier, ce projet procurera de l’emploi à plus 200 personnes, et ce, sans compter les emplois indirects provenant de la construction de projet.

Soulignons que Decarel a obtenu le contrat de la Ville le 22 mars dernier après avoir obtenu le plus haut pointage selon les critères d’évaluation d’un comité de neuf personnes qui ont étudié les quatre propositions soumises le 3 mars dernier. Les autres propositions provenaient de Roches Construction, EBC inc., et Pomerleau. La Ville a aussi mandaté la firme Dessau et Yvan Deschênes, architecte pour analyser le dossier et assurer la surveillance des travaux.

Un vaste complexe
Ce projet d’envergure comprend notamment deux glaces dont une plus imposante pouvant accueillir plus de 1500 personnes. Celle-ci sera dotée de 1016 sièges sur deux côtés de la patinoire ainsi d’un tableau indicateur sur quatre faces. Les coursives, derrière les buts, permettront aux spectateurs d’admirer le spectacle debout. L’Aréna Paul-Henri Drouin, un équipement désuet, comprend 1077 sièges. La seconde glace aura la même hauteur que l’aréna actuel.

De plus, le complexe comprendra 12 vestiaires, dont deux d’une superficie de 40 mètres carrés. Les dix autres sont de 35 mètres carrés soit d’une superficie supérieure à la plus grande chambre de l’aréna actuel. Sous les gradins, il y aura possibilité d’entreposage.

Le complexe comprendra aussi une salle multifonctionnelle d’une hauteur de 20 pieds pouvant accueillir notamment plusieurs types d’événements, dont des spectacles d’Ovascène. Deux loges d’artistes et des vestiaires ont aussi été prévus à cet effet dans le complexe ainsi que d’autres airs pour la tenue de banquet et de congrès. « Nous avons maintenant une petite salle de congrès à Sainte-Marie. On pourra asseoir 560 personnes assises à des tables rondes. C’est une salle qui pourra être séparée en trois et qui servira aussi pour les activités de loisirs et de la culture. On vient de se donner trois grands locaux supplémentaires », commente M. Guay. Un couloir fenestré donnera aussi une « vue magnifique » sur la localité.

Le vaste bâtiment de plus de 140 000 pieds carrés sera aussi doté d’un gymnase qui se trouvera un peu plus isolé du reste du bâtiment avec vestiaires et mezzanine. Un foyer liant les installations ainsi qu’un resto-bar se trouvera à même ce complexe. De ce resto-bar, les gens pourront avoir une vue en plongée sur les deux patinoires.

Rappel des démarches
Le 21 janvier, la Ville avait pu lancer cet appel d’offres pour la conception et la construction. Le 3 mars, cette dernière a reçu quatre propositions Roches Construction, EBC inc., Pomerleau et Decarel. Un comité de neuf de personnes a sélectionné Decarel qui a obtenu le meilleur pointage à la lecture de la soumission déposée. De plus, la firme Dessau et l’architecte, Yvan Deschênes, ont été mandatés par la Ville pour analyser le dossier et la surveillance des travaux.

Une campagne de financement
Ce complexe culturel et sportif régional nécessitera la mobilisation de toute la communauté mariveraine et des environs dans le cadre d’une campagne de financement dont les détails seront dévoilés d’ici quelques mois.

La démolition pour l'aréna
L’Aréna Paul-Henri Drouin n’échappera pas à la démolition selon le maire Harold Guay. Plusieurs réfections seraient nécessaires pour conserver ce bâtiment dont l’ajout de colonnes au centre de la patinoire actuelle pour supporter le toit… « C’est un bâtiment qui est chez nous depuis une quarantaine d’années, mais il a déjà 75 ans de vie. De plus, n’est pas le même type de bois utilisé aujourd’hui pour les structures. C’est un hangar de bois qui avait été déménagé par train des Maritimes. Ce n’est pas isolé, il y a beaucoup de contraintes sur le bâtiment. Je crois qu’on s’enligne vers une démolition de ce bâtiment pour utiliser cet endroit pour un bel espace public à définir », a commenté M. Guay.