Les membres du Comité Vérité sortent de leurs gonds
Le Comité Vérité a effectué une deuxième sortie publique ce 25 mai au restaurant Baril Grill pour rappeler à la population de refuser le règlement d’emprunt de 15 887 406 $ les 30 mai et 6 juin prochain. Lors de cette conférence de presse, les membres ont décrié la zizanie régnant en ville en raison du volte-face vis-à-vis le projet de salle de spectacle. Les membres du comité ont aussi rappelé une fois de plus les inconvénients, soit les incertitudes face aux coûts du projet, le manque d’accessibilité et l’endettement de la Ville.
L’ex-conseillère, Murielle Busque a décoché les premières flèches à l’administration actuelle sur leur façon de procéder. La porte-parole du Comité Vérité questionne la démarche de la Ville sur ses estimations de coûts qui ne se basent sur aucune étude d’impact. Elle stipule toujours que l’administration met la charrue devant les bœufs…
Mme Busque a aussi remis en doute la méthode de calcul des espaces de stationnements que la Ville devra aménager sur le site de la 1re Avenue si la salle de spectacle voit le jour. Se basant sur l’interprétation du règlement de Frances Donovan du Service d’urbanisme de Ville de Saint-Georges, le nombre minimal de cases de stationnement à reconstruire sera de 31 pour la salle de spectacle. La porte-parole demande à l’administration de faire preuve de jugements parce que ce chiffre est nettement insuffisant face aux besoins réels qu’imposent ce changement d’usage. « Avez-vous déjà vu 700 clients arrivés en même temps au centre-ville », se questionne-t-elle.
Gérard Parent lui a aussi soulevé ses inquiétudes face au manque de stationnement et d’accessibilité qui va être selon lui un obstacle à la vente de billets.
Mme Busque s’en est aussi pris au comité Vivacité sur leur objectif de séduire les citoyens d’un bien-fondé d’un tel projet. Elle a cité les expressions synonymes de séduire les gens. «Taper dans l’œil, ensorcelée, envoutée, attirer dans ses filets, berner, en faire à croire et mener en bateau, dit-elle. Nous ne voulons pas séduire les gens, nous voulons les faire réfléchir afin qu’ils prennent un choix éclairé. Nous voulons à mesure où nous pouvons obtenir les renseignements et dire la vérité. »
Un faux débat
Charles-Auguste Roy a indiqué que le référendum a laissé la place à de faux débats. « Les citoyens de Saint-Georges voteront pour ou contre un règlement d’emprunt de 15 887 406 $. C’est cela la nature du vote, ce n’est pas pour ou contre une salle de spectacle. On a tendance à faire croire que le vote porte sur l’acceptation d’une salle de spectacle, c’est faux. On est d’accord pour une salle de spectacle, ce qu’on dit : on ne la veut pas n’importe où/et pas à n’importe quel prix. On veut que les citoyens soient bien informés », insiste M. Roy.
Par ailleurs, il accuse la Ville de faire du « chantage éhonté » sur la question. Notons que l'administration municipale laisse évoquer le doute qu'il n’y aura pas de salle de spectacles si contribuables refusent le règlement d’emprunt.
La confiance envers l’administration Fecteau ébranlée
Les commentaires de l’avocat à la retraite, Gérard Parent, ont été les plus virulents envers l’administration municipale et son maire François Fecteau. « On nous avait dit qu’on allait en référendum et qu’il y aurait une campagne d’information. Elle est où l’information? Qu’est ce qu’on a appris de plus depuis ce qu'on savait déjà avant la tenue du référendum? » se demande-t-il.
Selon M. Parent, la population fait désormais face à une campagne de propagande qui selon la définition dans le dictionnaire est « une action systématique exercée sur l’opinion pour faire accepter certaines idées ou doctrines politique et sociale. » « Les organismes publics (CLD Beauce-Sartigan et la Chambre de commerce ) se sont fait avoir par la propagande… Actuellement, on fait face à une campagne de propagande et rien d’autres », pense M. Parent.
Il poursuit en affirmant que cette volte-face du conseil municipal a été mal vu par toute la population. « Ce projet a été mal engagé. Il a été conduit de façon imprudente par un maire inexpérimenté et il est en train de perdre la confiance de la population La Ville a brisé le climat social à Saint-Georges. Comme d’habitude, les contribuables auront à payer la facture. D’une manière ou d’une autre…, la Ville de Saint-Georges est perdante. Nous sommes perdus, d’avance peu importe l’issue du référendum. C’est dû à quoi, je regrette de le dire la situation dans laquelle nous nous retrouvons est dû au manque de clairvoyance de notre maire et à ses éminences grises. La confiance est à tout jamais perdue ou, du moins, elle sera extrêmement difficile à retrouver pour une grande partie de la population », pense M. Parent.
Toujours selon lui, la situation présente s’explique par l’attitude du maire François Fecteau face à ce projet. « Tout ceci est dû au vote prépondérant du maire. Au lieu de travailler pour la cohésion de son monde avant de lancer le projet, sur son seul vote prépondérant, il a décidé de nous embarquer dans l’aventure et on y est... Il est incapable d’emmener ces gens à travailler ensemble, c’est cela la qualité d’un leader, il ne l’est pas. On est mal pris. Il va falloir qu’il s’en aille et donner sa place à un leader », pense M. Parent.
La cause du référendum est la zizanie alors que la conséquence de celui-ci est la grogne de la population selon une citoyenne, Marie-Josée Boutin ce qui n'avait pas avec le projet de l'ancienne administration. Cette dernière déplore la situation présente au conseil. « Je trouve épouvantable la zizanie au sein du conseil. Les quatre membres qu’on met à l’écart, les gens les ont élus et ont confiance en eux. Pourquoi, on les repousse du revers de la main? Pourquoi, on ne les met pas au courant des information? Un maire doit être un leader et un rassembleur et non semé la zizanie », souligne cette dernière.
Suivre les priorités
Mme Boutin a imploré les gens de s’opposer au projet par respect des jeunes familles qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Elle dit ne pas comprendre la volonté du conseil de dépenser autant de millions de dollars pour une salle de spectacles alors que d’autres projets tels que la deuxième glace, et le quai Pinon sont «nécessaires».
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