Gaz de schiste: La CRÉ Chaudière-Appalaches souhaite intervenir lors des audiences publiques du BAPE
Le Bureau d’audience publique sur l’environnement, le BAPE, créera une commission d’enquête sur le développement de l’industrie du gaz de schiste au Québec en plus de tenir des consultations dans la région administrative de Chaudière-Appalaches, Centre du Québec et la Montérégie. Pour le moment, les modalités et le calendrier des activités ne sont pas déterminés. Cependant, le rapport du BAPE devra être déposé au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs le 4 février prochain.
Des roches de schiste en Beauce?
Dans la région Chaudière-Appalaches, il y a actuellement un seul endroit où l’on exploite le gaz de schiste soit à Saint-Édouard de Lotbinière. Le directeur général de la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches, Laurent Lampron, précise cependant qu’il y a un fort potentiel sur les plaines du Saint-Laurent et possiblement dans la vallée de la Chaudière. « Selon nos informations, des claims ont été acquis par certains prospecteurs le long du cour d’eau qui traverse entre autres le territoire beauceron », ajoute M. Lampron.
La CRÉ de Chaudière-Appalaches compte bien s’associer aux municipalités et intervenants du milieu pour adopter une position régionale. M. Lampron affirme que l’organisme souhaite ainsi s’assurer que l’exploitation, s’il y a lieu, se fera en tout respect avec les citoyens de la région. La Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches compte bien se faire entendre lors des audiences publiques du BAPE.
C’est quoi un schiste
Selon Wikipédia, un schiste est une roche qui a pour particularité d'avoir un aspect feuilleté, et de se débiter en plaques fines. Certains schistes contiennent du méthane piégé dans leurs fissurations. D’apparence semblable à celle de l’ardoise, le schiste est la roche sédimentaire la plus répandue sur la planète. C’est ce gaz que tente de récupérer les exploitations.
L'AQLPA inquiète
Selon l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, le potentiel de gaz de schistes au Canada s’élèverait à 1 000 billions de pieds cubes. Sur son site internet, l’AQLPA s’inquiète de certains éléments liés à l’exploitation de ce gaz, dont les risques d’émissions de méthane et de fuites de sulfure d’hydrogène potentiellement dangereux pour la santé humaine et animale. De plus, les entreprises devront faire usage de grandes quantités d’eau pour procéder à l’extraction. Enfin, l’organisme environnemental se dit préoccupé par les injections de solvants chimiques dans le sol pour fractionner le schiste afin d’en extraire les bulles de gaz.
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