Nouvel amphithéâtre à Québec : La position de Bernier fait jaser
« Comme plusieurs me l’ont fait remarquer, je ne peux pas faire régulièrement des discours à travers le pays où je parle de responsabilité individuelle et de la part des gouvernements, de la nécessité de restreindre nos dépenses, vivre selon nos moyens et réduire l’intervention de l’État, tout en refusant de prendre clairement position sur un dossier où ces principes sont directement concerné », a indiqué Maxime Bernier sur son blogue.
Il a fait constater à la population que le pays vient de traverser une crise économique mondiale. De plus, il rappelle que les gouvernements du Québec et du Canada sont lourdement endettés. « Notre gouvernement vient de faire un gigantesque déficit de 56 milliards $ et la priorité est de retourner à l’équilibre budgétaire le plus tôt possible. Il faut régler ce déficit en coupant dans nos propres programmes et éviter à tout prix de s’embarquer dans des aventures financières risquées », indique le député conservateur.
Pas impressionné de l’étude
Maxime Bernier dit avoir les deux pieds sur terre et se dit loin d’être impressionné par les conclusions de l’étude d’Ernst & Young. Celle-ci qualifiait de « rentable » le projet d’amphithéâtre subventionné à même les fonds publics. Il craint que le projet soit un fardeau financier pour les gouvernements.
En subventionnant ce projet, Bernier craint également qu’une Épée de Damoclès pende au-dessus de son gouvernement. Ce sont de sommes bien plus importantes en jeu. « On le constate déjà, si Québec obtient le 175 millions $ d’Ottawa pour son amphithéâtre, d’autres villes et régions du pays exigeront d’être traitées de la même façon, en prétextant elles aussi l’équité. En bout de ligne, c’est un montant plusieurs fois plus élevé qui pourrait devoir être dépensé pour être équitable envers toutes les régions », croit-il.
Selon lui, les gouvernements doivent être plus responsables et cesser de transmettre aux générations futures la facture de projets dont nous ne sommes pas en mesure de nous payer. Malgré tout, Maxime Bernier aimerait bien revoit une équipe de hockey professionnel à Québec, mais pas à n’importe lequel prix. « J’espère de tout coeur qu’on trouve un moyen de réaliser ce rêve. Sauf que les rêves ne peuvent faire fi de la dure réalité financière. C’est beau de rêver, mais, quand on le fait à crédit en s’imaginant que l’argent tombe du ciel, le réveil peut être brutal. Pour toutes ces raisons, je ne peux pas appuyer en mon âme et conscience ce projet », lit-on sur blogue, lui qui se sera en route au cours des prochains jours vers des vacances dans le Sud.
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